dimanche 30 août 2020

Top 5 : Ces belles rencontres littéraires


- Top 5 : Ces belles rencontres littéraires -

C’est le retour des tops ! Et cela grâce à Mange-Nuages qui a mis en place un petit challenge/jeu que je vous invite à retrouver sur Livraddict ! Un thème par semaine, rien de plus simple, d’autant plus que j’ai décidé de faire ceci sous forme de mini-article pour ne pas me surcharger … Le thème de la semaine n’étant pas encore dévoilé, voici mon thème secours :

Ces belles rencontres littéraires

Depuis l’ouverture de ce blog, et surtout depuis que j’ai commencé à recevoir des services-presse, et plus précisément encore des services presse d’auteurs autoédités, j’ai eu la chance de faire de très belles rencontres. Je vous présente aujourd’hui ces auteurs dont je suis vraiment très heureuse et honorée d’avoir fait la connaissance grâce à ce blog …

Et voici donc mon petit top 5 :

Azaël Jhelil
Beaucoup d’écrivains ont un modèle littéraire, un « livre qu’ils auraient aimé écrire » : dans mon cas, c’est indiscutablement le cycle de Tanglemhor qui occupe cette place ! Je ne remercierai jamais assez Azaël pour ses encouragements et ses conseils d’écriture : je ne sais pas encore si je viendrais un jour à bout de mes projets, mais une chose est certaine, c’est grâce à lui que je persévère !

Guilhem Meric
Sans lui, ce blog n’existerait peut-être plus : plusieurs fois, j’ai été tentée de tout laisser tomber. Mais à chaque fois que cette idée me traverse l’esprit, je repense à tous les messages adorables de Guilhem, qui a plus d’une fois partagé mes chroniques avec des commentaires si élogieux qu’ils me faisaient rougir. Il m’a donné confiance en moi et en mon travail, et c’est très précieux !

Azelma Sigaux
Non seulement j’aime beaucoup chacun de ses récits, qui font bien souvent écho à mes propres convictions, mais je l’apprécie surtout pour sa gentillesse. Vous en connaissez beaucoup, vous, des autrices qui demandent à leur éditeur de renvoyer un exemplaire à une blogueuse à cause d’un problème d’impression concernant quelques mots à peine ? Ca peut sembler peu, mais ça compte beaucoup !

Suzanne Max
Nous échangeons peu – il faut dire que je reste très timide, même sur internet –, mais la confiance sans cesse renouvelée qu’elle m’accorde à chaque nouvelle parution de la collection Saute-Mouton me réchauffe un peu plus le cœur. Je me souviendrais toujours de la fois où elle avait demandé à l’autrice de m’envoyer un exemplaire auteur car elle-même avait déjà envoyé tout son stock : petite attention qui m’a beaucoup émue !

Valentin Auwercx, Pauline Deysson, Eric Costa, Romain Vivies et Gaëtan Noël
Comment ça je triche ? Mais pas du tout … Tout comme avec Suzanne Max, j’échange finalement assez peu avec ces auteurs, mais chacun de nos partenariats me remplit toujours de joie et de fierté. Je suis discrètement mais avidement leurs actualités littéraires, et je suis toujours très honorée lorsqu’ils me confient leurs nouveaux ouvrages ! Un grand, grand merci à eux tous !

samedi 29 août 2020

L'enquête des minots, tome 1 : Panique au Panier - Camille Lacombe


L’enquête des minots1, Camille Lacombe
Panique au Panier

Editeur : Autoédition
Nombre de pages : 104
Résumé : C'est la panique au Panier ! Le Poète Maudit, un mystérieux tagueur, vandalise le quartier. Mais Cédric et son meilleur ami Idriss sont sur le coup ! Et ils ne reculeront devant rien pour démasquer le coupable. Mais qui est donc ce graffeur secret ? Est-ce Damien, l'ennemi juré de Cédric ? Ou bien Monsieur Morel, le professeur rebelle ? Et pourquoi pas Fatou, la grande soeur d'Idriss ?

Un grand merci à Camille Lacombe pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu ce partenariat possible.

- Un petit extrait -
« Arrivés rue du Panier, Idriss et moi, on slalome entre les tables et des chaises disposées devant les cafés. A mesure qu’on descend la ruelle, les gérants et les habitués nous saluent et nous traitent gentiment de « minots ». Les touristes, eux, observent nos échanges avec curiosité. On dirait que ça leur plait d’entendre l’accent chantant du sud et l’authentique parler marseillais. »
- Mon avis sur le livre -

Que celui ou celle qui, enfant, n’a jamais tenté de résoudre un « grand mystère » se dénonce sur le champ ! Pour ma part, je ne compte plus le nombre « d’enquêtes » que j’ai menées lorsque j’étais petite, tantôt seule, tantôt accompagnée par des camarades de classe. Parfois, c’était la nouvelle manie de notre institutrice qui nous intriguait, parfois, c’était la certitude que le nouveau locataire de l’appartement au-dessus de l’école était un agent secret qui nous animait … Je suis assez nostalgique de cette époque où le moindre petit élément « anormal » était le début d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle énigme à élucider. On était jeunes et inconscients (par pitié, dites-moi que nous n’avons pas réellement tenté d’entrer dans une maison inhabitée depuis des années en passant par le balcon à moitié effondré …), et on s’amusait comme des fous sous le couvert de ces « enquêtes » on ne peut plus sérieuses à nos yeux … Une chose est sûre : ce livre a fait ressortir en moi ces souvenirs d’enfance !

Depuis quelques jours, tout le quartier est en effervescence : un mystérieux tagueur, se présentant comme le Poète Maudit, ne cesse de scribouiller des vers sur les murs. Si certains le considèrent comme un artiste, d’autres ne le voient que comme un vandale de la pire espèce … Mais tous s’accordent sur un point : il faut absolument le démasquer, et le plus vite sera le mieux ! Cédric et son meilleur ami Idriss sont sur le coup : si le Poète Maudit habite dans le quartier, soyez sûr qu’ils seront les premiers à lui mettre le grappin dessus ! Mais ce n’est pas si facile d’être enquêteur … Le Poète Maudit serait-il Damien, la terreur du collège, qui ne se sépare jamais de son marqueur noir ? Ou bien peut-être monsieur Morel, le professeur de français à l’allure rebelle ? Pire encore, et si c’était Fatou, la grande sœur d’Idriss, si distante et si pressée ces dernières semaines ? Ca cogite dur dans l’esprit des deux jeunes marseillais, mais hors de question de s’arrêter avant d’avoir résolu le mystère !

Avec ce petit roman, destiné aux jeunes lecteurs à partir de neuf ans, Camille Lacombe nous offre une histoire rafraichissante qui sent bon le soleil marseillais : la quatrième de couverture nous prédit « une enquête trépidante, une bonne dose d’amitié et une pointe d’humour », et cette promesse est parfaitement tenue ! On fait la connaissance de Cédric et Idriss, deux bons copains qui aiment passer du temps à jouer au ballon dans les rues du Panier et chiper des pains au chocolat dans la boulangerie des parents de Cédric … bien plus que de réviser pour le prochain contrôle de français ! Il faut dire que les cours de monsieur Morel ne les passionnent pas du tout : la poésie, c’est passé de mode ! Du moins … jusqu’à l’apparition du Poète Maudit, ce mystérieux tagueur qui déverse son mal être dans les rues du quartier. Et même si j’ai deviné l’identité de ce Poète Maudit au bout d’une petite vingtaine de pages, parce que j’ai largement dépassé l’âge du public cible, cela ne m’a clairement pas empêché de savourer chaque page de ce petit roman policier incroyablement bien ficelé !

Mais contrairement à ce que je pensais, l’histoire ne s’arrête pas là … En effet, parallèlement à l’enquête palpitante de nos deux jeunes apprentis détectives, une autre histoire nous est contée : celle de Sofiane, le nouvel élève, devenu dès la première journée de cours le nouveau souffre-douleur de Damien, la terreur du collège, car il a le malheur d’afficher au grand jour son amour pour la littérature … Je ne m’attendais pas du tout à voir la question du harcèlement scolaire abordé dans ce bref roman, et j’en suis très agréablement surprise, d’autant plus que c’est admirablement bien amené. Sans jamais tomber dans le pathétique ou dans le tragique à outrance, avec beaucoup de délicatesse et de justesse, l’autrice relate la souffrance profonde de ce collégien, raillé, humilié et même tabassé car il est un tantinet « différent » de ses camarades de classe : un peu plus studieux, un peu plus sensible, un peu plus fragile. Comme elle l’indique à la fin de l’ouvrage, le harcèlement peut détruire la victime et la conduire jusqu’au suicide : il faut donc sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à cette problématique difficile, et Camille Lacombe le fait vraiment très bien ici.

En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai vraiment beaucoup aimé ce tout petit roman policier qui m’a fait retomber, le temps de quelques chapitres, en enfance. Si je suis désormais trop âgée pour m’être véritablement laissée surprendre par l’identité du si mystérieux Poète Maudit, il ne fait à mes yeux aucun doute que le jeune lecteur sera encore plus captivé que je ne l’ai été … et qu’il se laissera mener par le bout du nez ! Un mystère à résoudre, des tas de suspects, et surtout, deux jeunes enquêteurs bien décidés à trouver le coupable : tous les ingrédients sont réunis pour faire passer un très bon moment de lecture aux petits comme aux grands lecteurs qui se plongeront avec délice dans ce récit haut en couleurs et en rebondissements ! Et en filigrane de cette intrigue principale, la question du harcèlement scolaire et de ses terribles conséquences est abordée, avec beaucoup de tact et de douceur : en dire assez sans trop en dire, c’est un équilibre délicat à trouve, mais qui est parfaitement présent ici. Un livre que je conseille donc à tous les enfants qui s’apprêtent à rentrer au collège, pour les sensibiliser « sans en avoir l’air » à cette problématique !  

dimanche 23 août 2020

Top 5 : Ces endroits où vous aimez lire


- Top 5 : Ces endroits où vous aimez lire -

C’est le retour des tops ! Et cela grâce à Mange-Nuages qui a mis en place un petit challenge/jeu que je vous invite à retrouver sur Livraddict ! Un thème par semaine, rien de plus simple, d’autant plus que j’ai décidé de faire ceci sous forme de mini-article pour ne pas me surcharger … C’est l’heure de répondre au thème de la semaine dernière que voici :

Ces endroits où vous aimez lire

Cette semaine, on discute habitudes de lecture, et plus exactement des lieux où vous aimez vous poser avec un bouquin. Que ce soit chez soi, en extérieur, à la plage, dans les transports en commun, il y a des endroits où on se sent plus à l'aise pour se plonger dans les pages de notre roman.

Et voici donc mon petit top 5 :

Dans mon lit
Sans grande surprise, j’apprécie tout particulièrement m’affaler de tout mon long dans mon lit, entourée de mon armée d’animaux en peluche, pour me plonger dans mes lectures. Papa m’a installée une lampe murale juste au-dessus de ma tête, donc je vois bien ; je suis bien au chaud l’hiver sous ma couette, et bien au frais l’été avec le ventilateur placé au milieu de la pièce : tout simplement parfait ! Et puis, je peux m’endormir sans souci, aussi …

Sur le canapé
Comme beaucoup de lecteurs je pense, j’adore avoir mes minous tout contre moi quand je lis. Selon les périodes, j’ai soit ma Princesse collée contre mes pieds, soit ma Neige avachie sur mes genoux … rarement les deux à la fois, elles ne s’entendent pas spécialement bien ! J’aime d’autant plus lire sur le canapé que ça me permet d’être plus proche de mes parents et de mon petit frère … à condition qu’ils ne regardent pas la télé !

A table
Je sais, cela peut paraitre vraiment surprenant, mais je crois vraiment que c’est dans la salle à manger que je lis le plus : je suis placée pile au bon endroit pour que la lumière du soleil éclaire ma lecture, pour voir mes deux chats ronfler chacune dans leur coin, et je n’ai aucun effort à faire vu que le livre repose sur la table. Je suis également installée à la bonne hauteur pour ne pas me faire mal à la nuque, ce qui est fort agréable !

Dans un arbre
Je le fais beaucoup moins depuis ma dernière chute de cheval (j’ai beaucoup perdu en souplesse depuis), mais j’ai toujours adoré me percher dans un arbre, bien calée entre deux branches, pour lire … Surtout de la fantasy : je me sentais l’âme d’une petite elfe, ainsi perdue au milieu de la nature, avec les oiseaux qui gazouillent, le vent qui chante, le ruisseau qui clapote : clairement, il n’y a rien de plus apaisant !

Un peu partout
Pour être parfaitement honnête … tant que j’ai un livre à lire, le lieu m’importe peu ! L’idéal reste tout de même de pouvoir m’assoir, mais il m’est bien souvent arrivée de lire adossée contre le mur du couloir pendant l’intercours, plantée au milieu de la cour de récréation, voire même en montant des escaliers ou en marchant dans la rue ! Le meilleur endroit pour lire, c’est tout simplement celui où mon livre se trouve …

samedi 22 août 2020

Adanhael, tome 1 : L'enclave - J.F. Sibar


Adanhael1, J.F. Sibar
L’Enclave

Editeur : Autoédition
Nombre de pages : 578
Résumé : Inoculé par le venin d’un insecte maléfique, le Mal se répand dans le sang d’Adanhael. Dans quelques jours, l'enfant de huit ans rejoindra les subordonnés du Mal ou bien mourra. Pour le sauver, Maelrhys l’enchanteur et Breval le Gardien décident de l’emmener dans l’Enclave, une grande ville ceinturée par un étrange champ de force : le Rideau. Mais aussitôt partis, ils sont rattrapés par Emma et Chloé, la sœur adoptive de l’enfant et son inséparable amie. Désormais, ils seront cinq à braver l’adversité dans une quête effrénée où la mort peut frapper à tout instant. Pressés par le temps, ils feront face à des êtres venus d’époques totalement oubliées des hommes.

Un grand merci à J.F. Sibar pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu ce partenariat possible.

- Un petit extrait -
« Le parvis de la cathédrale était un vrai champ de bataille. Les combats se poursuivaient avec une impitoyable férocité. Un puissant coup de poing propulsa un druide sur un archer de La Garde princière : allongés sur le sol, ils succombèrent sous une pluie de coups d’une rare sauvagerie. Gênée par les nombreux affrontements, Katell ne put éviter qu’un non-mort la saisisse par les tresses. Celui-ci la souleva en rugissant de rage. Elle s’accrocha au poignet du monstre et lui écrasa brutalement la figure avec ses pieds. Passant une main sur son visage, le Déchu jeta des bouts de chair purulents par terre. Il s’apprêtait à dévorer le cou de la petite elfe quand un individu se dressa devant lui. »
- Mon avis sur le livre -

Dans le monde de l’écriture, on évoque souvent les forts connues catégories de l’architecte et du jardinier, celui qui planifie et celui qui se laisse porter. A cette célèbre distinction, j’aimerai y ajouter celle qui sépare ce que j’appelle les « créateurs de mondes » et ceux que je nomme les « créateurs d’histoires ». Les premiers se concentrent principalement sur les particularités de leur univers, noircissant des centaines de pages encyclopédiques pour développer les espèces, les plantes, les animaux, les modes de vie et les relations politiques des peuples, tandis que les seconds se préoccupent bien plus de l’intrigue et de toutes ses ramifications. A mes yeux, il n’y a pas de « hiérarchie » entre ces deux types d’auteurs : l’un n’est pas mieux que d’autre. Et cela d’autant plus qu’à ces deux types d’auteurs correspondent deux types de lecteurs : ceux qui cherchent le dépaysement dans un monde imaginaire riche, et ceux qui cherchent une histoire puissante et complexe. Le seul « problème », finalement, c’est quand le lecteur amoureux des grandes intrigues tombe sur un livre où c’est l’univers qui prime, et vice-versa. Cela conduit à des petites déconvenues qui ne remettent absolument pas en question la qualité du livre.

Le petit Adanhael n’avait que deux ans lorsque le mage Maelrhys et le guerrier Breval l’ont confié aux bons soins de la famille Gillac. A ses yeux et dans son cœur d’enfant, sa seule mère, c’est Joanie, sa seule sœur, c’est Emma. Mais la vérité est toute autre : le petit garçon est le fils unique de la princesse des elfes, retranchée dans l’Enclave – cette portion de notre réalité dans laquelle s’est incarnée des bribes de l’Ancien Monde. Le jour où Adanhael est piqué par un insecte maléfique, et où le Mal commence à se propager dans tout son être, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage : Maelrhys et Breval, accompagnés par Emma et sa meilleure amie Chloé, doivent absolument conduire le petit demi-elfe auprès des siens, afin que les grands druides chassent le Mal qui s’insinue progressivement dans le corps et l’esprit de l’enfant. Mais leur chemin sera parsemé d’embûches, et traverser Bordeaux ne sera pas de tout repos !

Ceux qui me suivent depuis quelques temps le savent : je suis une lectrice qui accorde toute son attention à la profondeur de l’intrigue et à la complexité des personnages, bien plus qu’à l’originalité du monde dans lequel prend place le récit. Et c’est sans doute ce qui m’a un peu perturbée dans ce roman : on sent que l’auteur a énormément travaillé à la richesse de son univers, qu’il a passé beaucoup de temps et consacré beaucoup d’énergie à réfléchir aux différents peuples rencontrés au fil des pages, et je salue ce travail remarquable … mais je me suis sentie quelque peu frustrée du point de vue de l’histoire, qui est loin d’être mauvaise, mais qui reste un peu trop classique pour l’habituée du genre que je suis. La quête de nos héros n’a pas réussi à me captiver pleinement, et j’ai eu beaucoup de mal à m’y plonger totalement. Le début, tout particulièrement, m’a semblé un peu long : leur épopée a mis trop de temps à se mettre véritablement en branle, et j’ai eu plus d’une fois le sentiment qu’on tournait en rond ou piétinait sur place.

Cela s’arrange un peu par la suite, mais il n’empêche que les péripéties n’ont pas vraiment fait battre mon cœur : certaines étaient un peu trop attendues, d’autres un peu trop improbables. Et surtout, les embûches sont bien souvent un peu trop grosses et nombreuses pour le peu de chemin à réaliser : même dans un contexte agité, ils mettent beaucoup trop de temps à traverser une simple ville ! Il ne se passe pas une seule page sans qu’un nouvel assaillant se dresse devant eux, sans qu’une nouvelle escarmouche les sépare, sans qu’une mauvaise surprise les attende … Une fois encore, je dois reconnaitre que l’auteur a une imagination débordante …. Il a juste sombré dans la démesure en intégrant toutes ses idées dans son premier roman au lieu d’en garder sous le coude pour plus tard. C’est un excès d’enthousiasme que je comprends et pardonne volontiers, même si en tant que lectrice, je me suis sentie submergée par cette déferlante de rebondissements à répétition. A force, on en perd de vue l’objectif de nos héros, et c’est dommage : je me suis sentie un peu perdue dans une histoire qui s’éparpille un peu trop.

De même, si le petit Adanhael m’a énormément émue, avec son insouciance et sa candeur enfantine, son amour et son respect pour les animaux et sa propension à voir le bien dans tout ce qui l’entoure malgré le Mal qui fait son petit bonhomme de chemin dans son être, je dois reconnaitre que les autres personnages n’ont pas su me convaincre. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Chloé et Emma, au comportement un peu trop volatile pour moi : je n’arrivais pas à les cerner, tantôt plus braves que le plus brave des guerriers, tantôt plus craintives qu’un nouveau-né. Par contre, j’ai eu mal pour elles : elles se font si souvent attraper et trainer par les cheveux que je me demande comment elles ont fait pour ne pas finir chauves ! Malgré tout, j’ai bon espoir que leurs mésaventures respectives leur ait mis un peu de plomb dans la tête, et qu’elles ne seront désormais plus ces adolescentes volages et un peu superficielles pour devenir des jeunes femmes plus posées et profondes. Les personnages secondaires, quant à eux, sont trop nombreux pour être véritablement étoffés : seul le destin de la pauvre Amélie m’a vraiment touchée, les autres ne m’ont pas beaucoup marquée …

En bref, vous l’aurez bien compris, si ce roman est très loin d’être mauvais, il n’a pas réussi à me convaincre : il y avait énormément de bonnes idées, mais qui n’ont à mes yeux pas été exploitées à la hauteur de leur potentiel. Comme beaucoup de premiers romans, celui-ci aurait gagné à être un peu épuré et peaufiné : ici, la quête principale traine beaucoup trop en longueur, retardée par des tas de sous-intrigues, et elle perd donc en puissance. Je n’arrivais plus à ressentir l’urgence de la situation, tant je me sentais trimballée d’un lieu à un peu, d’une histoire à une autre, finalement. C’est un peu dommage, mais ce n’est rien de grave. Car l’auteur a une très belle plume (j’ai juste été perturbée par certaines paroles retranscrites dans un discours mi-direct mi-indirect), et surtout, il a beaucoup d’imagination, et c’est le principale quand on veut écrire une histoire : le reste, cela s’apprend au fur et à mesure des retours des lecteurs, pour apprendre à mieux cerner leurs envies, et réfléchir à comment trouver un juste équilibre pour ne pas trop les perdre. Je lui accorde donc mon entière confiance pour nous offrir un second tome peut-être plus recentré sur l’intrigue principale, ce qui rendra celle-ci bien plus palpitante !