
Editeur : Autoédition
Nombre
de pages : 411
Résumé : Une puce ultra-intelligente implantée chez
chaque citoyen permet de surveiller en temps réel toutes les constantes de
santé. Créée par la puissante société VitaLink Corp, elle promet un monde plus
sûr… à condition d’en payer le prix. Orion, 17 ans, est prêt à tout pour sauver
sa mère atteinte d’un cancer du cerveau. Aidé par sa seule véritable amie,
Vega, il plonge dans les secrets bien gardés de cette technologie omniprésente.
Ce qu’il va découvrir pourrait bouleverser non seulement sa vie, mais aussi les
fondements de toute la société. Et si le prix de notre santé, c’était notre
liberté ?
Un grand merci à Jonathan Riant pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu ce partenariat possible.
« "O," ce petit surnom dont m'affuble Vega depuis notre rencontre. Elle dit trouver ça plus court et percutant. Pour ma part, il ne m'est jamais venu à l'idée de l'appeler "V", mais pourquoi pas. Je m'y suis fait à la longue et cela me fait penser à l'eau, ce liquide qui se fraye un chemin à travers tout ce qui l'entoure, esquivant, creusant tout doucement et subtilement, mais parvenant toujours à ses fins. Et j'aime bien cette idée. Je me dis qu'à la longue, je parviendrai bien à me faire une place dans ce monde. Et à force de travail et de petits contournements, je sauverai ma mère. Je suis l'eau qui parcourt le monde et ma mère en est la source. »
Dans un futur qui semble relativement proche, il n’a jamais été aussi facile de prendre soin de sa santé : grâce à la puce neuronale créée par VitaLink Corp, toutes vos constantes sont analysées en continu, et le moindre dysfonctionnement vous est signalé en direct. Malheureusement pour Orion, dix-sept ans, petit génie de l’informatique, et surtout pour sa mère, atteinte d’une grave tumeur au cerveau, les soins coutent chers. Bien trop cher pour eux. Le jeune homme a beau accumuler les petits boulots, plus ou moins légaux, en plus de ses études afin de se procurer des médicaments auprès de fournisseurs plus ou moins douteux, il voit l’état de sa mère se dégrader à vue d’œil. Il doit aller se rendre à l’évidence : s’il veut la sauver, il va lui falloir se rapprocher des milieux les plus malfamés qui soient … et prendre le risque d’attirer l’attention de la très efficace milice sécuritaire. Mais Orion ne reculera devant rien … pas même devant les découvertes les plus effrayantes.
Faire original, c’est difficile. En tant qu’apprentie écrivaine, je suis bien placée pour le savoir : notre cerveau, biologiquement programmé pour la paresse, cherche toujours la solution de facilité et se contente donc bien volontiers de ce qu’il connait déjà. Par ailleurs, quand on débute, c’est rassurant de s’inscrire dans la lignée de ce qui existe avant nous : on se dit que si ça a marché pour les autres, cela fonctionnera aussi pour nous. Mais la frontière est bien mince entre archétype et stéréotype, ainsi qu’entre code et cliché : cela demande une attention de tous les instants pour rester fidèles aux premiers sans tomber dans les seconds. L’équilibre est loin d’être évident à trouver : il faut inscrire son roman dans une certaine continuité avec les autres ouvrages du même genre (voire du même sous-genre), tout en lui insufflant une touche d’unicité qui lui permet de se démarquer de ces-dits ouvrages. Si le roman est trop différent, le lecteur amoureux du genre se sentira floué. Mais s’il est trop semblable, le lecteur coutumier du genre n’aura aucune surprise à se mettre sous la dent …
Et malheureusement, c’est un peu ce qui m’est arrivé avec ce livre. Pour son premier roman, l’auteur nous offre une dystopie tout ce qu’il y a de plus classique … et pour moi qui en ait lu des tas et des tas depuis mes douze ans, cela a même été beaucoup trop classique. Vraiment trop classique. Sans nul doute, c’est un genre que l’auteur connait lui aussi très bien, et il a visiblement fait des recherches pour s’assurer que son récit correspondait bien aux conventions du genre … Mais, probablement pris dans l’enthousiasme de l’auteur débutant, il a appliqué ces-dits conventions un petit peu trop à la lettre. Résultat des courses : je dois bien avouer m’être un peu ennuyée. Au milieu du chapitre trois, j’avais énoncé mes petites prédictions sur la suite de l’intrigue à ma maman, ayant déjà perdu tout espoir que le récit s’écarterait de ce schéma bien balisé … et effectivement, tout s’est déroulé exactement comme je l’avais imaginé. Et du coup, tout m’a semblé bien trop prévisible, et mon intérêt pour l’histoire s’est peu à peu émoussé …
Cela ne veut pas dire que c’est un mauvais
roman : je reconnais que c’est une dystopie qui répond fidèlement aux attentes
du genre. Juste trop fidèlement pour les lecteurs déjà très familiers du genre,
justement. Je pense vraiment que c’est un livre qui s’adresse plutôt à des
lecteurs qui n’ont pas encore lu beaucoup de dystopies : ils y trouveront un
récit qui mêle mystère, action et émotion, et ils seront probablement bien plus
« éblouis » que moi par certaines révélations et certains retournements de
situation. Pour une première immersion dans le genre, ce roman est idéal. Pour
une centième immersion dans le genre, pas vraiment. Je n’étais donc clairement
pas le bon public pour ce roman, et je dois donc honnêtement avouer ne pas
avoir eu une expérience de lecture bien transcendante … Mais si vous voulez
découvrir le genre, ne vous laissez pas décourager par ma déception : elle
n’est pas liée au livre en lui-même, mais bien plus à ma relation déjà ancienne
avec le monde de la dystopie !