La Pyramide du Lac Perdu
Editeur : Autoédition
Nombre
de pages : 406 (+
une soixantaine de pages d’annexes)
Résumé : Poursuivie par la vindicte du
semi-lacertys, la Conjuration de Tanglemhor a traversé les mers pour arriver en
Australie. Guidés par la vision du vénérable Kannlis, les rebelles s’aventurent
dans le Jardin de l’Hiver, à la recherche du repaire disparu du plus terrible
sorcier de tous les temps. Au pays de la nuit éternelle, harcelés par un froid
insupportable, les conjurés sont engagés dans une entreprise suicidaire. Sur
leurs épaules reposent tous les espoirs des peuples du Levant…
Un grand merci à Azaël
Jhelil pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu
ce partenariat possible.
- Un petit extrait -
« Depuis leur entrée dans le Jardin de l’Hiver, ils mesuraient l’écoulement du temps à l’aune de leurs estomacs. Les journées d’Elperin paraissaient excessivement courtes tandis que celles de Serpent de Lune semblaient interminables. Aussi avaient-ils décidé de prendre l’estomac d’Oriana comme repère chronologique. »
- Mon avis sur le livre -
Je tiens tout d’abord à rassurer les plus
fidèles et perspicaces lecteurs du blog, qui sont sans doute en train d’écumer
en vain le sommaire pour trouver où diable s’est donc cachée la chronique du
second volume : c’est parfaitement normal que vous ne la trouviez pas !
Tout simplement parce que l’auteur a choisi de scinder le gros pavé qui me sert
de premier tome en deux opus de taille plus « raisonnable » (personnellement,
je suis vraiment heureuse d’avoir l’énorme brique de 770 pages : plus un
livre est gros, plus je sautille d’allégresse au moment de le commencer) … Du
coup, ma précédente chronique fait office de « deux en un » :
elle concerne aussi bien le « nouveau » premier tome, toujours
intitulé L’œuf de Tanglemhor que le « nouveau » second tome, L'Odyssée
du Liokûmkän. Ceci étant
dit, laissez-moi vous raconter à quel point, une fois encore, j’ai eu l’immense
joie de suivre la Conjuration de Tanglemhor dans ses formidables péripéties !
Après une éprouvante épopée maritime, les
conjurés arrivent enfin en Australie. Mais leur quête est loin d’être terminée :
il leur faut désormais trouver la Pyramide du Lac Perdu, demeure éternelle du
plus effroyable sorcier de l’histoire, créateur de l’Œuf de Tanglemhor et de l’artefact
permettant de détruire ce dernier. Selon les légendes, ce lac enchanté se situerait
au fin fond du continent, là où le soleil jamais ne se lève et où le froid
devient meurtrier, à proximité du Pic du Désespoir que nul ne peut approcher
sans revivre les pires moments de son existence … Pendant ce temps, le Divin
Krûl doit faire face aux irréductibles rebelles de la Marche, qui ne cessent de
mettre en déroute ses centuries, mais aussi à d’intolérables attaques à l’encontre
de sa personne … sans oublier cette maudite conjuration que même ses démons n’ont
pas réussi à arrêter ! Croyez-le ou non, la vie d’un usurpateur, ce n’est
pas tous les jours la joie !
Une fois encore, les mots me manquent pour
exprimer tout le bien que je pense de ce nouvel opus des Chroniques
des secondes heures de Tanglemhor … Comment faire honneur à cet incroyable ouvrage que j’attendais avec
impatience depuis plus d’un an (une cruelle année de frustration et de
lamentations), et sur lequel je me suis littéralement jetée lorsque maman est
entrée en clamant « Marie, du courrier pour toi » ? Pour tout
avouer, la chose me semble infaisable, car mon amour grandissant pour cette
saga tient de l’indicible, mais je vais tout de même tâcher de vous en dire
quelques mots … Suffisamment, je l’espère, pour vous faire comprendre à quel
point vous pouvez – voire même devez – vous lancer les yeux fermés dans cette formidable série où se côtoient
allégrement aventure, humour et magie, pour le plus grand bonheur des amoureux de
fantasy ! Et quand bien même ce genre littéraire n’est pas votre tasse de
thé, laissez donc sa chance à la Conjuration de Tanglemhor : j’en suis
convaincue, leur épopée saura vous faire changer d’avis sur la fantasy !
Car il n’y a pas à tortiller bien longtemps :
ce livre fait indiscutablement partis des meilleures lectures de toute ma vie.
Azaël Jhelil a le Don, celui du Conteur : phrase après phrase, page après
page, il happe tant et si bien le lecteur que celui-ci finit par en oublier que
ce qu’il lit n’est que de la pure fiction … Les mots, qu’il manie comme
personne, deviennent sons, images, odeurs, sensations, et voici le lecteur
transi de froid aux côtés des conjurés qui progressent dans l’obscurité pour
libérer le monde de la cruauté qui émane de l’usurpateur. On a le cœur qui bat,
car l’urgence se fait ressentir jusqu’au plus profond de notre être : ils
doivent s’en sortir, ils doivent y arriver, il le faut, ou sinon tout le monde
sera condamnés ! On a la respiration qui se coupe, car l’angoisse s’installe
progressivement dans toute notre âme : les dangers sont si grands, la
nature si hostile, et l’ennemi si puissant, comment pourront-ils vaincre toutes
ces menaces sans périr ? Et nous, pauvres spectateurs impuissants que nous
sommes, ne pouvons rien faire pour les aider : nous ne pouvons que tourner
avidement les pages, la gorge nouée de crainte de voir un de nos amis de papier
nous quitter définitivement … A ce stade, on ne peut même plus parler de « simple »
page-turner !
Heureusement pour la santé mentale – et même
physique – du lecteur, l’auteur a semé un peu partout des touches d’humour pour
faire retomber régulièrement la pression et la tension nerveuse ! Vous n’imaginez
même pas le nombre de fous rires que ce livre a déclenché ! Le narrateur,
que je qualifierai de facétieux, n’hésite pas à s’immiscer un peu partout :
dans les notes de bas de page quand il est sage, mais bien souvent aussi au
beau milieu d’une scène tragico-dramatique … Et parfois, ce sont les
personnages eux-mêmes qui décident de dédramatiser un peu la situation !
Il faut dire qu’ils en ont bien besoin, les pauvres : leur créateur ne
leur épargne absolument rien … ce qui les rend d’autant plus attachants qu’ils
ont l’immense qualité d’avoir pas mal de défauts. Je sais que cela peut sembler
contradictoire, mais c’est vraiment parce qu’ils sont tout sauf « parfaits »
que je les aime tant. Même le Fléau de Feen, grand possédé impulsif et
sanguinaire de la déesse de la Folie, m’est devenu sympathique dans cet opus …
alors que lui et moi, on n’était clairement pas fait pour s’entendre !
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, c’est bien souvent lui qui vient
apaiser la situation, lui qui ne prend rien au sérieux et s’amuser plus que
tout d’une bonne bagarre … Il est probablement le seul à ne pas prendre toute
cette aventure au sérieux, et c’est suffisamment saugrenu pour faire sourire le
lecteur même dans les moments les plus haletants !
Je pense que je peux m’arrêter là, car vous l’aurez
bien compris : je n’ai absolument aucun reproche à faire à ce roman (à
part, peut-être, d’avoir une fin : quel supplice que de devoir à nouveau
quitter Oriana et ses compagnons, surtout après un cliffhanger pareil !)
et que des éloges à exprimer à son égard (même si, malgré tous mes efforts et
les heures passées pour rédiger cette chronique, je n’ai pas réussi à les
manifester comme je l’aurai souhaité) ! Même l’expression « coup de cœur »
suffit à peine à traduire ce que je ressens vraiment … Car les Chroniques
des secondes heures de Tanglemhor réunissent absolument tous les éléments que j’aime dans un récit :
des personnages hauts en couleurs, inoubliables et attachants, des
rebondissements et des retournements de situations toujours plus imprévisibles,
des moments de grande tension mais aussi des instants de calme (avant la
tempête) … Sans oublier cet humour que j’aime tant en fantasy, qui nous aide à
garder une certaine distance avec le récit (car on serait bien tenter de se
laisser définitivement happé par cet univers d’une richesse inouïe) !
Bref, est-il encore nécessaire de préciser que je vous le conseille à 50 000% ?