
Editeur : Autoédition
Nombre de pages : 307
Résumé : Ballottés par les flots, Ethan, Cassandra, Astrid et Tobias s’échouent sur une île oubliée, prisonnière des tempêtes de l’Abîme. Là, une colonie de naufragés s’est développée selon des codes de flibuste, où l’ordre ne tient qu’à un fil. Au cœur de cette confusion, un Sorcier s’est imposé, sondant les ruines mystérieuses laissées par Ceux d’Avant. Ses recherches font écho à celles de l’Empereur lui-même … Pour la première fois, les Rôdeurs entrevoient le cœur des machinations impériales.
Un grand merci à Guy-Roger Duvert pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu ce partenariat possible.
Cela fait déjà quatre tomes que nous suivons nos infortunés Rôdeurs dans leurs mésaventures … et il faut bien reconnaitre qu’il devient de plus en plus compliqué de vous donner envie de lire leurs péripéties sans risquer de vous divulgâcher toute l’histoire ! La difficulté est d’autant plus grande que notre bande de crapouilles collectionne les galères de toutes sortes : aucun de leur plan ne se passe jamais comme prévu, ils tombent toujours au mauvais endroit au mauvais moment ... Ce qui rend leurs aventures particulièrement complexes à résumer ! Tout ce qu’il faut retenir, c’est que notre petit groupe de malfrats aventuriers s’est retrouvé scindé en deux à la suite d’un naufrage : nous avions suivi Logan et Trevor dans le tome précédent, il est donc grand temps de découvrir ce qui est arrivé aux autres Rôdeurs … Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas vraiment mieux lotis que leurs camarades.
Les voici échoués sur une île entourée d’une perpétuelle tempête rendant tout retour vers le continent impossible, à en croire ceux qui sont carrément nés ici, descendants des premiers naufragés. Mais vous les connaissez comme moi, les Rôdeurs : ils ne vont pas se laisser abattre par « si peu » ! L’impossible, ils en ont fait en quelque sorte leur spécialité : là où tout le monde baisse les bras et se résigne, eux refusent de se laisser abattre. Ils ont une mission à accomplir, un mystère à percer : ils doivent quitter cette île, et ils la quitteront. Ils ne savent pas encore quand, ni comment, mais ils la quitteront. Quitte à s’allier avec l’énigmatique Sorcier qui cause tant de tracas à l’administrateur de la communauté de rescapés : visiblement, ce lanceur de sort partage la curiosité des Rôdeurs pour les vestiges des civilisations passées …
Je dois vous faire une confidence : j’adore les histoires où les héros s’échouent sur une île déserte. D’ailleurs, j’écris une histoire où les héros s’échouent sur une île déserte. Autant vous dire que j’étais folle de joie quand nos pauvres héros se sont réveillés sur une île déserte … enfin, plus si déserte que cela puisque des dizaines et des dizaines de naufrages y ont eu lieu ces dernières semaines, mais vous comprenez l’idée. Les voici coupés du reste du monde, sans aucun moyen de contacter d’éventuels secours, sans aucun moyen de reprendre la mer, bref, sans aucun moyen de rentrer chez eux et d’achever leur quête : pouvez-vous imaginer pire galère pour des héros de fantasy ?! Et pouvez-vous imaginer plus grand suspense que celui-ci : nos héros vont-ils réussir là où des générations entières ont échoué ? Parviendront-ils à quitter cet archipel ? Et surtout … comment y parviendront-ils ? Car honnêtement, connaissant Guy-Roger Duvert, on se doute bien qu’il ne laissera pas ses personnages croupir sur une île, et encore moins ses lecteurs se languir d’un dénouement digne de ce nom à la saga : il y en aura forcément au moins un qui parviendra à rejoindre le continent pour terminer la quête collective, c’est obligatoire !
Mais … c’est pas gagné, franchement. Et cela d’autant plus qu’au fur et à mesure, nous prenons conscience qu’il se passe des trucs drôlement louches sur cette île déjà bien louche. On sent qu’il y a quelque chose qui cloche encore plus qu’avant : c’est comme s’il y avait une anomalie dans l’anomalie, et ça titille autant notre curiosité que l’inquiétude des protagonistes. Les pauvres, quand même, à chaque fois qu’ils pensent avoir compris quelque chose, un nouveau mystère vient s’ajouter à tous les précédents, les plongeant dans une perplexité toujours plus grande. Et je dois bien reconnaitre que, par moment, j’ai bien failli me noyer, moi aussi : sans doute parce que je suis exténuée et confuse ces derniers temps (bonjour la santé mentale qui défaille), mais j’ai eu plus de mal que d’habitude à comprendre ce qui se passait dans ce tome. J’ai été perdue pendant une bonne partie du récit … ce qui ne m’a pas empêché d’y prendre plaisir, car l’action est suffisamment prenante pour pallier au manque de compréhension des subtilités. C’est quelque chose que j’apprécie d’ailleurs énormément chez Guy-Roger Duvert : même quand on n’est pas en forme, on profite de notre lecture, car c’est particulièrement divertissant et palpitant. Un peu comme un bon film, en fait !
En bref, vous l’aurez bien compris : ce fut comme toujours une bonne lecture. Ce n’est clairement pas le meilleur roman de l’auteur, car il y a une déferlante d’informations légèrement indigeste, mais j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à le lire. Je pense que le fait de deviner/savoir que cette saga allait converger avec Outsphere m’a quelque peu « gâché » la lecture : sachant qu’il y avait avoir un point de rencontre, je ne faisais que l’anticiper et l’attendre, et j’ai donc eu un peu de mal à profiter pleinement de cet opus « pour lui-même ». Je suis donc à la fois conquise par ce regroupement de sagas et légèrement frustrée, car on a parfois le sentiment que ces quatre tomes n’ont été qu’une (longue) introduction dont le seul but était cette rencontre avec les héros de l’autre saga … Impression renforcée par le fait que la suite et fin de l’histoire se fera dans le cinquième tome d’Outsphere : la saga des Rôdeurs de l’Empire est donc théoriquement achevée, mais sans avoir de réelle fin, et c’est un petit peu perturbant … Mais j’ai quand même hâte de découvrir cette suite et fin, même si elle se trouve dans une autre saga, le plus important est vraiment de connaitre le fin mot de toute cette histoire ! Vivement !