Editeur : Autoédition
Nombre
de pages : 332
Résumé : Je m'appelle Hélio Gargan et j'écris ce
livre en 2518. Lisez-moi bien : mon présent – votre futur est bien plus
horrible que ce que vous pouvez imaginer. Ici, plus tard, la vie n'a pas de
saveur, la vérité est un mensonge et la liberté n'est qu'un mot. Mais si le
décor est terne, la situation est pire. Notre espérance de vie ne cesse de
diminuer et l'Humanité est sur le point de s'éteindre. Ce livre est un appel au
secours, alors, vous qui en êtes la cause, pourrez-vous agir en conséquence ?
Un grand merci à Valentin
Auwercx pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir
rendu ce partenariat possible.
- Un petit extrait -
« Je ne suis pas dupe, je sais très bien qu'il arrive à tout le monde de faire des erreurs. Ce qui est étrange, c'est que peu importe leur grandeur, nous arrivons toujours à relativiser. Nous restons persuadés que le temps les gommera, qu'il suffira de tourner la page pour ne plus y être confronté, mais nous oublions la culpabilité qui les accompagne. Elle est comme un marque-page tranchant qui nous rappelle, d'un glissement de doigt à la douleur vive, que nous avons fait telle erreur, à tel passage de votre vie. Plus notre culpabilité est grande, et plus nous aurons du mal à tourner la page. »
- Mon avis sur le livre -
Cela fait des années maintenant que je tente
par tous les moyens de donner le goût de lire à mon petit frère, qui passe ses
journées à se bousiller les yeux devant des jeux-vidéos sanguinolents qui vont
à l’encontre des valeurs profondément non-violentes de notre cellule familiale …
Je pensais qu’il serait facile de lui transmettre « le virus de la lecture »,
vu que je suis bien atteinte, mais l’entreprise s’avère plus ardue que prévue.
S’il pioche assez régulièrement dans les deux immenses bibliothèques remplies d’albums,
de bandes-dessinées et de centaines de documentaires aux sujets divers et
variés, il boude encore les « livres sans images » … Mais, parfois,
un petit miracle survint : le résumé d’un roman a attiré son attention, et
il vient me demander si je veux bien le lui prêter. Vous vous doutez bien que j’accepte
bien volontiers ! Vu la petite lueur d’intérêt que j’ai entraperçu hier
tandis qu’il lisait – fort peu discrètement – le résumé de ce merveilleux roman
qu’est Le temps d’une étoile, je pense que j’ai tout intérêt à le laisser « trainer »
quelque part pour l’inciter à l’emprunter …
Hélio, 25 ans, est professeur d’histoire,
mais son plus grand rêve, c’est de devenir écrivain. Depuis des années, il s’acharne
sur ce qui deviendra un jour son premier roman : il ne veut pas bâcler
cette histoire, celle qui hante ses nuits et ses jours, celle qu’il réécrit
pour la troisième fois car il sent qu’elle mérite mieux que les mots qu’il lui
a déjà donné. Il se dit qu’il a le temps : il n’a que 25 ans, ce qui lui
laisse encore 14 ans, 3 mois et 19 jours à vivre … Car en 2518, l’espérance de
vie est de quarante ans, pas un jour de plus : l’humanité vit sous le joug
mystérieux et inexpliqué de la Limite. Mais
voilà qu’un jour, un aveuglant éclair blanc recouvre à nouveau la terre, tuant
sur son passage tous les individus âgés de plus de 35 ans … Le lendemain, la Limite baisse à 34 ans … Tandis que l’espérance de
vie diminue d’un an chaque jour, Hélio rencontre Astéria, énigmatique jeune
femme étrangère à la cité ultra-technologique dans laquelle vit Hélio. Il s’est
perdu dans ses yeux, elle s’est perdue dans les siens, ils sont amoureux et n’ont
plus que quelques jours devant eux …
Contrairement à ce que mon résumé laisse
penser, ce livre n’est pas vraiment une romance, même si l’histoire d’amour
entre Hélio et Astéria est un fil rouge essentiel du roman, celui qui fait d’un
simple professeur d’histoire le héros de cette histoire. Non, ce livre est une
mise en garde, un appel au secours. Dès les premières lignes, Hélio nous
exhorte : « Si vous ne lisez pas ce livre, s’il vous plait, donnez-le
à quelqu’un qui le fera. ». Dans les dernières lignes, il nous questionne :
« Nous savons tous que l’Homme peut changer le futur, mais est-ce que le
futur peut changer l’Homme ? ». Ce livre nous raconte un futur
possible : souhaitons-nous réellement le voir advenir ? sommes-nous
prêts à nous battre pour éviter aux générations futures ce terrible destin qui
pèse sur leurs épaules si nous ne faisons rien ? ou bien allons-nous
hausser les épaules et lever les yeux au ciel en déclarant que ce n’est pas un
livre qui va nous dicter nos conduites ? pire encore, allons-nous rejeter
la faute sur les autres, les dirigeants, les présidents des grandes firmes, en
affirmant que ce sont eux les responsables et que nous, nous ne pouvons rien
faire ? n’est-il pas plus facile de se laisser bercer par le confort du
quotidien que de restreindre notre consommation d’énergie au profit de gens qui
ne sont même pas encore nés ?
Sans jamais être moralisateur, ce livre
démontre plusieurs choses : que nous sommes tous responsables de l’avenir
de l’humanité, que nous sommes tous coupables de notre passivité qui participe
à la mort de notre planète, que les belles paroles en faveur de la protection
de l’environnement ne valent rien si nous n’appliquons pas nous-mêmes les beaux
principaux que nous professons. Il montre également que l’Homme n’apprend jamais
de ses erreurs, et qu’« après un pas en arrière, il fait deux pas en avant »,
même s’il se trouve à quelques centimètres d’un précipice dans lequel il est
tombé quelques jours auparavant. L’Homme se croit invincible, infaillible, et
forcément meilleur que son prédécesseur. Il pense qu’il fera nécessairement
mieux que celui qui a échoué. Il s’imagine que sa maitrise de la science fait
de lui un puissant, capable de s’émanciper des lois de la nature. Mais il
oublie qu’il n’est rien à l’échelle de l’univers, qu’il n’est même pas un grain
de poussière. Et que si la vie s’est développée sur Terre, sans que l’on ne
comprenne vraiment comment ni pourquoi, elle peut très bien s’éteindre aussi
brusquement, aussi soudainement, aussi inexplicablement, qu’elle est apparu … Sans
que nous ne puissions rien y faire.
Mais que ferions-nous, justement, si nous
apprenions qu’il ne nous restait que quelques années, quelques mois, quelques
jours à vivre ? Que ferions-nous de ce compte-à-rebours ? Hélio nous
le dit : certains se laissent emporter par le désespoir et attendent la
fin sans rien faire de leurs journées, d’autres au contraire choisissent d’en
profiter pour satisfaire tous leurs désirs, même les plus malsains, d’autres
encore sont prêts à croire tous les mensonges qui se présentent à eux dans l’espoir
de vaincre la Limite, alors
que certains préfèrent se perdre dans les méandres d’un rêve virtuel pour
oublier cette réalité effrayante. Astéria, elle, « se promène sans compter
le temps », sans « passer sa vie à essayer d’échapper à sa mort »,
elle vit, tout simplement, sans sembler se préoccuper de cette Limite qui ne cesse de baisser … Derrière cette
histoire se cache finalement la question du sens de la vie, du sens que nous
voulons lui donner surtout. Se pose également la question de liberté, de l’espoir
et du bonheur … sans oublier l’amour ! Car, je l’ai dit plus haut, c’est
bien le véritable coup de foudre entre le banal Hélio et l’insaisissable
Astéria qui est au cœur de cette histoire. Je ne peux pas trop en dire pour ne
pas vous gâcher la surprise, mais je peux vous dire que c’est Beau avec un
grand B … C’est vraiment le genre d’histoire d’amour impossible et improbable
qui nous fait croire en la poésie, en la magie, en la rêverie.
En bref, vous l’aurez bien compris, ce livre
est une vraie merveille. Magnifique histoire portée par une plume
exceptionnelle, ce récit se fait l’écho d’un futur à bout de souffle qui a
besoin d’un coup de pouce du passé – notre présent – pour ne pas s’éteindre. « Quelques
mots suffisent pour dire de grandes choses, mais une belle histoire permet de
les comprendre » nous dit Hélio … voici ce que nous offre Valentin
Auwercx : une belle histoire pour nous rappeler que nous vivons « à
une époque où tout est encore possible », et que nous ne pouvons nous permettre
de fermer les yeux et de continuer notre petite existence comme si de rien n’était.
Il est encore temps, Hélio en est persuadé : l’Homme est capable de
grandes choses, si tant est qu’il accepte de travailler main dans la main avec
son voisin et qu’il cesse de ne penser qu’à sa propre petite personne, si tant
est qu’il accepte de faire quelques sacrifices pour le bien des générations à
venir qui hériteront du monde qu’on voudra bien leur laisser. Souhaitons-nous
la mort d’Hélio ? ou bien sommes-nous prêts à agir pour qu’il vive, lui
qui témoigne de cet avenir qui pourrait être le nôtre … ?
Ce livre
a été lu dans le cadre du Tournoi des 3 Sorciers
(plus
d’explications sur cet article)
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