Editeur : Inceptio
Nombre
de pages : 607
Résumé : Nouvelle ville, nouvelle école, nouveaux
amis, Alice n'a jamais eu peur du changement. Avec son caractère bien trempé,
cette adolescente n'a pas sa langue dans sa poche. Mais lorsqu'elle apprend que
dans son nouveau lycée, une étudiante disparue deux ans plus tôt lui
ressemblait trait pour trait, Alice n'est plus si sûre d'elle. Elle devra faire
face aux interrogations et aux regards des autres. Aidée par son nouvel ami,
Alex, elle décide de découvrir le mystérieux lien qu'elle partage avec la jeune
disparue. Mais cette enquête pourrait bien la mener tout droit dans la gueule
du loup. Elle aura beau appeler à l'aide, sera-t-elle entendue ?
Un grand merci aux éditions Inceptio
pour l’envoi de ce volume, à l’auteur pour la petite dédicace et à la plateforme
SimPlement pour avoir rendu ce partenariat possible.
- Un petit extrait -
« 3h49, c'est l'heure qu'indique mon radioréveil lorsque j'ouvre les yeux. Ma lumière toujours allumée me rassure et me confirme qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar.C'était le même qu'il y a deux jours, mais, contrairement à la première fois, je n'ai pas eu peur. C'était pourtant tout aussi angoissant. Je revois son visage, et ses larmes qui coulaient. Cette fois-ci, ses yeux étaient ouverts dès le début, elle me regardait en pleurant. Elle avait l'air d'avoir peur. Et à la fin elle s'est mise à crier. Mais son cri n'était pas un cri d'horreur, et j'avais l'impression qu'il m'était destiné. L'entendre aurait pu m'effrayer, mais au lieu de ça je me suis sentie impliquée, j'ai eu l'impression qu'elle m'appelait à l'aide. »
- Mon avis sur le livre -
Si je devais choisir une devise pour me
représenter, celle-ci serait assurément : « Jamais sans mon livre ! ».
Je ne vais nulle part sans être accompagnée par ma lecture en cours … C’est
ainsi que jeudi dernier, pendant que la professeur de musique travaillait avec une
autre soliste de la chorale et que certaines se plongeaient dans leurs devoirs
en attendant leur tour, j’ai quant à moi plongé la main dans mon sac pour en
sortir Cry for help …
Aussitôt, j’ai eu le droit à une ribambelle de « tu lis quoi ? »,
« ça parle de quoi ? », « c’est quoi le titre ? »,
« c’est bien ? », et le livre est passé de mains en mains,
chacune lisant le premier chapitre avant de sortir son agenda pour noter les
références, tandis que sa voisine s’en emparait avec avidité … L’espace d’un
instant, j’ai bien cru ne jamais réussir à le récupérer ! Je crois bien
que c’est la première fois qu’une de mes lectures provoquent autant d’engouement
autour de moi !
Engagé pour reprendre l’enquête concernant
Doria Miller, lycéenne disparue sans laisser de traces deux ans auparavant, le
détective Wayne débarque à Laneford avec sa fille Alice, seize ans. Celle-ci n’a
même pas le temps de poser les pieds dans la cour de son nouveau lycée qu’une
centaine de regards ahuris – pour ne pas dire choqués – se posent sur elle …
Elle comprend rapidement que ce n’est pas la faute de ses flamboyants cheveux
bleus mais de sa ressemblance troublante avec Doria Miller. Le directeur lui-même
s’enquiert dès leur première rencontre de son lien de parenté avec la disparue !
Son père refusant de répondre à ses questions, la jeune fille décide de mener
sa propre enquête afin de découvrir ce qui est arrivé à son sosie ainsi que le
lien qui les unit …
Ne vous laissez pas impressionner par les
six-cents pages de ce beau petit pavé : on ne les voit pas passer !
Lorsqu’arrive le mot « fin », on fronce les sourcils, surpris : quoi,
déjà ? Cela faisait bien longtemps qu’un roman ne m’avait pas fait cet
effet-là : c’est comme si une bulle temporelle se tissait autour du
lecteur, qui dévore la moitié du roman en quelques heures sans même s’en rendre
compte … Pas de doute possible : Liam Fost est un de ces « magiciens
des mots » que j’admire tant ! La preuve, il a réussi à me faire apprécier
Alice, alors qu’elle et moi n’avons absolument rien en commun. Effrontée,
superficielle, désinvolte, parfois franchement odieuse … une vraie
tête-à-claques, quoi ! Et pourtant, j’ai fini par m’attacher à elle, au
point de sourire à chaque fois qu’elle sortait l’une de ses blagues absolument
pas drôles, c’est-à-dire toutes les deux pages environ … Car dans le fond,
Alice, c’est juste une jeune fille paumée, qui déménage si régulièrement qu’elle
est toujours « la nouvelle » quelque part … et cela d’autant plus qu’elle
est également « la fille du détective », ce qui lui vaut pas mal de
regards haineux de la part de ceux qui se retrouvent dans la ligne de mire de l’ancien
policier. Comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’elle s’avère être le
portrait craché d’une fille disparue depuis deux ans !
Tout comme Alice, le lecteur a besoin de
savoir ce qui se cache derrière cette déroutante ressemblance et derrière cette
mystérieuse disparition … Il échafaude alors des dizaines de théories toutes
aussi farfelues les unes que les autres (mon cerveau m’a emmenée loin … très
loin !), pestant à chaque fois qu’une révélation vient réduire à néant une
de ses pistes, fulminant lorsqu’un personnage évoque une hypothèse auquel il n’a
pas pensé par lui-même … Heureusement qu’il y a quelques interludes « amourettes
adolescentes » pour obliger notre esprit à se reposer le temps d’un
chapitre et éviter la surchauffe mentale ! Sur le moment, bien sûr, je
levais les yeux au ciel à chaque fois que l’enquête passait au second plan au
profit de ces histoires de couples et de ruptures qui jalonnent la première
partie du récit, mais il fallait bien cela pour faire redescendre la tension de
temps en temps ! Car on le pressent : c’est le calme avant la tempête
… Un danger plane au-dessus de la tête de notre pas-si-insupportable-que-cela
héroïne, et on a le cœur qui se met à battre de plus en plus vite au fil des
chapitres, car on a le sentiment confus que quelque chose de terrible est sur
le point de se produire.
Et alors, au moment où l’on s’y attend le
moins, tout bascule, d’une façon que l’on n’imaginait pas une seule seconde. J’ai
trouvé la seconde partie du roman bien plus captivante encore que la première. Les
choses s’accélèrent soudainement, une véritable course contre la montre s’engage,
et plus que jamais, on en vient à suspecter presque tout le monde. Tandis que l’angoisse
est à son comble, tandis que l’incertitude est plus forte que jamais, les
morceaux épars du puzzle commencent progressivement à s’assembler au fil des
révélations. Les apparences sont souvent trompeuses, dit-on souvent … Le dicton
prend ici tout son sens. Je ne m’attendais clairement pas à un tel dénouement !
Chaque nouvelle information est plus surprenante que la précédente, et ce n’est
que dans les tous derniers chapitres que le lecteur prend véritablement
conscience de l’horreur de la situation. Rien ne nous avait préparés à cela … Comme
je viens de le dire, l’auteur nous conduit à soupçonner « presque tout
le monde » ... et nous tombons lamentablement dans le panneau, sans nous
rendre compte qu’il nous a brillamment manipulés pour que l’on suspecte tout le
monde sauf la bonne personne ! Du génie, je vous dis !
En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai eu
un véritable coup de cœur pour ce thriller aux accents de roman policier !
Liam Fost a réussi le double-pari de me faire apprécier une héroïne qui m’insupporterait
assurément si on nous mettait toutes deux dans la même pièce, et de me mener
totalement en bateau quant à l’identité du coupable ! J’ai beaucoup aimé
le contraste entre la légèreté de la narration et la tension qui se dégage de l’intrigue
… on ne sait plus trop sur quel pied danser, et cela ne rend le récit que plus
captivant encore ! Car une chose est sûre : une fois que l’on a
commencé ce roman, on ne peut plus le lâcher … On a viscéralement besoin de
connaitre le fin mot de l’histoire, et lorsque celui-ci nous est enfin dévoilé,
on en reste totalement stupéfait : on ne s’attendait tellement pas à une
chose pareille ! Un thriller tout comme je les aime, en somme !
Ce livre
a été lu dans le cadre du Tournoi des 3 Sorciers
(plus
d’explications sur cet article)
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