Editeur : Persée
Nombre
de pages : 326
Résumé : Samuel, fils de paysan, se blesse pendant
une journée de labeur aux champs. Il est transporté d’urgence au cabinet du
généraliste Céline Marion. C’est là que Samuel fera la connaissance de Rebecca,
fille de l’un des plus gros producteurs de spiritueux de la région genevoise.
La vie de Samuel a basculé, son amour pour Rebecca est intense et fougueux.
Lilian Schmidtz voit d’un œil méprisant cette liaison entre sa fille et ce
misérable, comme il aime à le dire.
Un grand merci à Jacques-Victor
Caramin pour l’envoi de ce volume (et la petite dédicace) et à la plateforme SimPlement
pour avoir rendu ce partenariat possible.
- Un petit extrait -
« J'ai appris que les adieux feront toujours mal, que les photos ne remplaceront jamais le plaisir qu'on éprouvait le moment où elles ont été prises, que les souvenirs bons ou mauvais feront toujours pleurer et que les moments ne seront jamais aussi forts que les sentiments que l'on éprouve. »
- Mon avis sur le livre -
Il m’est toujours difficile de chroniquer un
livre que je n’ai pas apprécié, d’autant plus lorsqu’il est lu dans le cadre
d’un partenariat puisque je sais que l’auteur va lire mon article. Je suis sans
cesse tiraillée entre deux exigences morales : d’un côté, il est hors de
de question à mes yeux de vous mentir pour contenter l’auteur, mais il est
également absolument hors de question de vexer celui-ci. J’ai bien conscience
que l’écriture d’un roman représente un long travail, et je respecte ce temps
passé sur chaque manuscrit. Toutefois, je refuse de m’autocensurer : si je
n’ai pas aimé un livre, je le dit. J’espère juste que l’auteur, qui a eu la
gentillesse de m’envoyer ce service de presse, ne m’en voudra pas pour cette
honnêteté : mon objectif n’est nullement de le descendre, mais uniquement
de suivre mes principes et mes valeurs qui sont de ne pas dissimuler la vérité.
Samuel, fils d’un paysan peu fortuné et seul
garçon de la famille, est confié à ses grands parents afin d’apprendre la
viticulture tout en s’échappant de la misère. Il n’a que huit ans lorsqu’il
rencontre Rebecca, cinq ans, fille de la médecin du village qui l’a soigné d’une
vilaine blessure. Entre les deux enfants nait aussitôt un amour qui va s’affirmer
et s’intensifier au fil des années. Mais le père de Rebecca, riche producteur
de spiritueux, refuse catégoriquement de laisser sa seule héritière fricoter
avec un gueux de cette espèce. Et pour les séparer, il sera prêt
absolument à toutes les extrémités …
L’idée de départ, telle qu’elle était
annoncée sur la quatrième de couverture, avait tout pour me séduire : une
idylle fusionnelle entre deux jeunes gens de classes sociales différentes, un
amour contrarié par l’orgueil d’un père habitué à tout contrôler … Clairement,
j’espérais beaucoup de ce résumé prometteur ! La déception n’en a donc été
que plus forte … En premier lieu, je regrette fortement les trop nombreuses
scènes de sexe : non seulement elles n’apportent absolument rien à l’intrigue,
mais elles peuvent de plus rebuter ceux qui, comme moi, ont choisi ce livre
justement car rien dans le résumé ne laissait présumer un érotisme aussi
exacerbé et cru. Si ce roman est censé être une romance érotique, il faut le
préciser, cela évitera au lecteur n’aimant pas ce genre de se faire ainsi avoir !
De plus, j’ai trouvé l’intrigue plutôt mal
menée : des incohérences à outrances, des stéréotypes à gogo, des
dénouements bien trop prévisibles … Mais surtout, ce que je reproche à cette
intrigue, c’est qu’elle n’est absolument pas crédible. Enfin, je veux dire,
désolée mais non, un jeune officier ne se verra pas débloquer tous les moyens
des services secrets de l’armée pour retrouver sa petite copine disparue. Toute
la seconde moitié du roman, où Samuel cherche à retrouver Rebecca, n’a à mes
yeux ni queue ni tête : c’est trop facile pour être plausible. Vouloir une
happy end, c’est très
bien, ça fait plaisir au lecteur, mais uniquement si elle est bien amenée.
Sinon, ça donne tout simplement l’impression que l’on ne savait pas comment
dénouer l’intrigue pour parvenir à cette fin … et cela laisse le lecteur sur sa
faim. J’ai également trouvé très irrespectueux de présenter les religieuses
catholiques comme des meurtrières corruptibles, sans cœur et fanatiques au
point de tuer une jeune novice. Une fois encore, c’est exagéré, d’autant plus
que l’histoire se passe entre 1970 et 2012. Pas au Moyen-Age !
A cela s’ajoute une narration que j’ai
trouvé, elle aussi, assez imprécise. Des phrases sans verbes, des propositions
subordonnées solitaires, sans aucune principale pour leur donner de sens, des
propositions incises mal introduites, une ponctuation dont je n’ai pas réussi à
saisir la logique … ce fut une lecture vraiment laborieuse sur le plan grammatical
également ! Je ne comprenais pas toujours ce que je lisais, surtout que j’avais
régulièrement l’impression qu’un mot n’avait pas sa place ici, comme s’il était
utilisé à contre-sens car il ne collait pas avec ce que signifiait le reste de
la phrase … Je pense que, plus encore que le fond, la forme fut vraiment
rédhibitoire pour moi : lorsque je dois relire dix fois une seule phrase
pour essayer de deviner ce que l’auteur voulait transmettre, je me lasse vite.
En bref, entre Le secret des noix et moi, le courant n’est absolument pas
passé. Ma lecture était tellement laborieuse que je n’ai résisté à la tentation
de l’abandon pur et simple que pour tenir mon engagement envers l’auteur. En
effet, j’ai beau ne pas avoir apprécié ce livre, je respecte le travail de l’écrivain :
je me doute qu’il y a des années d’écriture derrière ce roman. Il a de plus été
très gentil d’accepter de m’envoyer ce service de presse et d’y joindre une
petite dédicace, il me semblait donc normal d’aller au bout de ma lecture pour
pouvoir écrire cet article en toute connaissance de cause. De la même façon,
même si ma lecture fut une profonde déception, il me paraissait naturel de
rédiger une chronique aussi longue et argumentée que d’ordinaire : je n’ai
pas aimé, mais je prends le temps d’expliquer pourquoi. Ainsi, je laisse la
porte ouverte aux lecteurs ayant un autre profil que moi : ce qui m’a
dérangée peut très bien être au contraire ce que recherchent d’autres lecteurs !
Ce livre
a été lu dans le cadre de la Coupe des 4 maisons
(plus
d’explications sur cet article)
Bonjour, je vous remercie de votre critique, qui me paraît sévère, mais soit, en ce qui concerne le roman lui même vous devriez venir en Espagne et rechercher sur ces gentilles religieuses catholique et refaire votre histoire et ceci en l'an 2000 et non au moyen âge, vous pourrez constater que la religion est mise dans beaucoup de thèmes et non avec gentillesse, tenons aussi compte qu'il s'agit d'un roman normal simple et loin d'être pornographique. Et je suis désolé si ma maison d'édition avec qui je suis en désaccord n'a pas fait une correction en profondeur. Mais merci d'avoir publié votre critique.
RépondreSupprimerCordialement
Jacques-Victor Caramin