Editeur : Autoédition
Nombre
de pages : 440
Résumé : Paris, Francie, 2151. Les glaciers fondent
et l’eau monte, comme la température. La sécheresse rend les terres stériles et
la population meurt de faim. Le travail se fait rare, l'argent encore plus. Lina,
17 ans, bac en poche, décroche un job d’été pour aider ses parents. Lorsque ceux-ci
sont enlevés par des hommes en noir pour une raison qu’elle ignore, elle se
retrouve seule, avec sa sœur Emma et son frère Yannis. Aidée par Oncle Alfred,
le vieux professeur de son père, elle va infiltrer les sphères du pouvoir et
jouer les espionnes …
Un grand merci à Laure St
Andrea pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu
ce partenariat possible.
- Un petit extrait -
« J’ai l’impression d’être un moucheron pris dans une toile d’araignée. Une fourmi aux ordres de la reine. Enfin, du roi, le roi Quentin. Que pouvons-nous faire ? Que peuvent des fourmis face au rouleau compresseur du nouvel ordre social dessiné par le tout nouveau Président de la Francie, Quentin Lavasse ? Il avait rêvé, avait-il expliqué durant la campagne électorale, d’une nation où le mérite serait reconnu, où la valeur d’un individu pour la communauté serait distinguée à hauteur du service rendu. Le résultat : une organisation sociale à deux vitesses avec en bas de l’échelle : nous autres, pauvres vermisseaux rampant dans l’air pollué des villes et nous nourrissant de barres protéinées à l’origine douteuse et en haut : la classe dirigeante. »
- Mon avis sur le livre -
Dans la vie d’un lecteur, il y a d’un côté
les livres exceptionnels, ceux dont on se souviendra toute notre vie car ils
nous ont chamboulé d’une façon ou d’une autre, et de l’autre les déceptions,
que l’on regrette presque d’avoir lu tant leur lecture a été laborieuse …. et
puis il y a les livres « du milieu », ceux qui nous font passer un
bon moment de détente sans prise de tête, mais qui ne sont pas des coups de cœur.
Je trouve que ces livres sont importants à leur manière : ils sont
parfaits pour se « reposer » l’esprit, pour se vider la tête et faire
une petite pause quand on a le sentiment que notre cerveau va exploser …
Indéniablement, Les Ondes Maléfiques entre dans cette catégorie : ce n’est pas le prochain Goncourt
des lycéens, ce n’est pas « un chef d’œuvre qui deviendra un grand
classique dans une centaine d’années » … mais c’est une lecture fort
sympathique qui fait du bien au moral par sa simplicité même !
Lina est une adolescente presque comme les
autres : elle vient de décrocher son bac ainsi que son premier petit
boulot, a une petite sœur et un petit frère insupportables mais qu’elle aime
énormément quand même, et passe le plus de temps possible avec sa Bande de
copains … Mais Lina vit en 2151, dans un monde dévasté … Paris n’est plus que l’ombre
d’elle-même : comme toutes les grandes villes, elle est recouverte d’une
épaisse brume de pollution qui oblige ses habitants à porter des masques
filtrants en permanence, tandis que les « grands de ce monde » se
prélassent dans des cités aériennes où l’air est pur et où les aliments ne sont
pas contaminés … Pire encore : ses parents viennent d’être enlevés par d’illustres
inconnus vêtus de noir, et la voici seule avec ses « deux petits monstres »
et son inquiétude … Direction la demeure du vieux professeur de son
scientifique de père, en espérant que celui-ci acceptera de les aider à
retrouver leurs parents !
Ne nous mentons pas : lorsque j’ai compris
que la narration était à la première personne – ce que n’annonçait pas le
résumé –, j’ai fait la grimace … Ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, et cela
d’autant plus quand le ton est très familier, comme c’est le cas ici. Aussi
étonnant que cela puisse paraitre, j’ai beaucoup plus de mal à m’attacher à un
personnage lorsque c’est celui-ci qui nous raconte sa propre histoire … En
particulier si le personnage en question et moi n’avons pas le moindre point
commun ! Autant vous dire que les débuts furent difficiles et que les
réflexions de Lina m’ont plus d’une fois fait lever les yeux au ciel ! Il
m’a fallu plusieurs chapitres pour réellement « entrer » dans l’histoire
… Mais une fois ce cap franchie, ma lecture s’est avérée plutôt agréable, et je
pouvais dévorer deux-cent pages en une seule journée, alors que mon rythme « habituel »
est plutôt d’une centaine de pages par jour ! C’est vraiment un livre qui
se lit facilement, car la narration est très « simple » : c’est
comme si Lina nous racontait « de vive voix » ses aventures …
Et quelles aventures ! Une fois encore,
il ne faut pas se voiler la face : l’histoire est finalement assez
classique, avec une jeune fille « banale » qui se retrouve propulsée
au cœur d’une sombre histoire de complots où de mystérieux méchants enlèvent
des scientifiques pour profiter de leurs merveilleuses découvertes … Comme on s’en
doute, l’héroïne va se découvrir des aptitudes « indispensables » pour
mettre fin à ces machinations et choisit de prendre de grands risques en
infiltrant les hautes sphères corrompues … L’intrigue a beau être « clichée »,
les péripéties et révélations ont beau être « prévisibles » pour les
adeptes du genre, cela ne m’a pas empêchée de trembler pour la miss Lina – qui n’est
finalement pas si superficielle et insupportable que cela lorsqu’on apprend à
la connaitre ! – et de vouloir à tout prix savoir la suite ! Je
sentais venir un énorme happy end et je tenais à savoir comment on allait y parvenir ! Ce livre,
finalement, c’est un livre « sans surprise », on livre dont on devine
rapidement le dénouement sans avoir à se faire des nœuds au cerveau … et c’est
vraiment rafraichissant, parfois, de se plonger dans une intrigue « toute
simple » !
En bref, vous l’aurez compris, malgré
quelques appréhensions au départ et malgré le « peu d’originalité » de
l’histoire, j’ai bien aimé ce roman « sans prise de tête » qui plaira
sans doute beaucoup plus aux adolescentes d’une quinzaine d’années, qui s’identifieront
plus facilement à l’héroïne ! Il y avait de très bonnes idées – sur la
manipulation des dirigeants, sur l’éthique des recherches scientifiques, sur l’uniformisation
dans nos sociétés … –, qui ont malheureusement été reléguées au second plan,
derrière les petites amourettes et autres préoccupations typiques de l’adolescence !
C’est dommage, car cela aurait apporté plus de profondeur à ce récit qui, bien
que sympathique, ne se démarque pas vraiment des autres ouvrages du même acabit
… A réserver, donc, pour les moments où on veut « un bon bol d’air
littéraire », où l’on souhaite tout simplement lire sans se poser de
question, juste pour s’évader un petit peu !
Ce livre
a été lu dans le cadre du Tournoi des 3 Sorciers
(plus
d’explications sur cet article)
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