Les liens du coeur
Editeur : Castelmore
Nombre
de pages : 236
Résumé : Le printemps est arrivé. À Kaltenbach,
personne ne résiste au charme d’Ora, le poulain de Whisper. Mika et elle sont
inséparables. Mais l’ambition tenace de Maria Kaltenbach, qui se sent inutile
au nouveau centre de thérapie qu’abrite désormais le haras, refait surface.
Flairant le haut potentiel de la jeune pouliche, elle la présente à un concours
d’élevage. Sur place se produit quelque chose d’affreux : Ora disparaît sans
laisser de traces !
- Un petit extrait -
« Elle aperçoit immédiatement Whisper et Ora. L’étalon veille, scrutant la nuit. La ressemblance avec la statue de sa grand-mère est vraiment frappante. Mika remarque un petit paquet noir allongé dans l’herbe : Ora s’est pelotonnée aux pieds de son père, où elle dort du sommeil de l’innocence. »
- Mon avis sur le livre -
S’il y a bien une chose que je ne regrette
pas dans ma vie de lectrice, c’est bien d’avoir ouvert ce blog : outre le
fait que c’est un si grand plaisir que de partager ses impressions de lecture
avec d’autres lecteurs, je me suis également rendu compte que prendre le temps
de rédiger une chronique après chaque roman fini me permet de mieux le savourer
encore … Mais il y a le revers de la médaille : je suis parfois si
obnubilée par la crainte de ne pas avoir suffisamment d’articles d’avance pour pouvoir
poster deux chroniques par semaine « sans risque » que je m’interdis certaines
choses … Parmi elles comptent les relectures de romans déjà chroniqués sur le
blog, car cela signifie prendre du temps pour lire, sans avoir un article au
bout du chemin, et donc prendre du retard sur le planning. Mais j’essaye de me
soigner, et c’est pourquoi j’ai pris tranquillement le temps de savourer ma
relecture des deux premiers tomes avant de découvrir la suite des aventures de
Whisper et Mika, plus de deux ans après ma découverte de la saga …
Cela fait maintenant plus de six mois que
Mika a rendu la liberté à Whisper, qui a retrouvé les siens en Andalousie. Six
mois que la jeune fille passe toutes ses journées – et parfois même ses nuits –
avec Ora, la pouliche de son bel étalon : joueuse et indisciplinée, la
petite jument fait tourner tout le haras en bourrique mais a su conquérir le cœur
de tous les humains qui s’occupent d’elle ! Mais le bonheur nouvellement
retrouvé de Mika bascule du tout au tout le jour où sa grand-mère décide de
présenter Ora à un concours d’élevage … et que la petite pouliche disparait
mystérieusement après avoir obtenu l’un des plus beaux scores jamais accordé. La
jeune fille sombre alors dans une apathie fiévreuse dont rien ne semble pouvoir
la sortir … Rien, sauf peut-être son fidèle Whisper, qui d’Espagne semble
sentir que quelque chose ne tourne pas rond en Allemagne.
Une fois encore, l’histoire oscille entre des
passages aussi drôles qu’émouvant, et des scènes plus dramatiques et poignantes
les unes que les autres. J’aime beaucoup cet équilibre entre légèreté et
profondeur, entre actions et émotions … Nous retrouvons une Mika qui a enfin trouvé
la paix et la foi en l’avenir : il faut dire que la compagnie d’une petite
pouliche aussi mignonne que farceuse aide grandement à retrouver le sourire !
Je suis tombée sous le charme de la petite Ora, qui incarne l’insouciance et l’innocence
dans toute sa splendeur : elle déambule dans tout le haras en quête de
nouvelles bêtises, ou bien traine dans les pieds des humains pour recevoir son
dû de caresses. C’est juste adorable, et je suis sûre que tout comme moi, bien
des petits cavaliers et petites cavalières jalouseront Mika qui a la chance de
pouvoir nouer une relation si privilégiée avec un poulain ! C’est un peu
mon rêve de petite fille, et j’ai choisi de le vivre par procuration aux côtés
de Mika plutôt que de soupirer d’envie toutes les trois pages … Même si,
clairement, on aimerait bien qu’Ora sorte du roman pour venir arracher tous les
boutons de notre veste ! C’est donc dans la douceur et la tendresse que
débute ce roman …
Mais on s’en doute, les choses ne restent
jamais roses bien longtemps : la pauvre Mika doit à nouveau faire face à
de terribles malheurs. Sa grand-mère peine à trouver sa place dans ce centre de
thérapie pour chevaux, elle qui a passé toute sa vie à faire naitre et
entrainer de futurs grands champions … Alors, quand l’occasion se présente de
se refaire une place dans ce milieu, Maria Kaltenbach n’hésite pas : elle
emmène la petite Ora, petite-fille d’une championne olympique de sauts d’obstacles,
dans un concours d’élevage. Tout comme Mika, on a un très mauvais pressentiment
à ce propos, et ça ne manque pas : Ora disparait au milieu de la nuit, et
la jeune fille est effondrée. Heureusement qu’elle peut compter sur l’aide de
Sam et Fanny, qui vont enfin laisser de côté leurs brouilles amoureuses pour œuvre
main dans la main et soutenir leur amie ! Mais cette fois-ci, même Fanny
et son fidèle Norbert 2.0 (sa tablette) ne savent pas comment faire pour aider
Mika … Heureusement, c’est Sam d’Espagne qui leur envoie la solution miracle :
Whisper débarque au haras ! Sachez-le, j’ai versé toutes les larmes de mon
cœur à ce moment tant le passage était émouvant : alors qu’ils sont
séparés par des centaines et des centaines de kilomètres, l’étalon a tout de
même senti le désespoir de son amie ! C’est si beau !
Il faut bien admettre que cette fois-ci, tout
semble définitivement perdu : comment retrouver la petite Ora alors que la
police elle-même refuse d’enquêter, et qu’il n’y a pas d’autres indices qu’un
bout de tissu vert que la pouliche a visiblement arraché au vêtement de son
ravisseur avant d’être embarquée en pleine nuit ? Qui a bien pu faire
cela, et pourquoi ? On s’en doute toutefois : on est en littérature
jeunesse, donc tout va bien finir par s’arranger. Et effectivement, la chance
tourne en leur faveur et débute alors un dangereux périple sur les traces de la
pouliche. Et qui dit dangereux dit effrayant : croyez-moi ou non, mais j’ai
eu le cœur qui s’est emballé à plusieurs reprises, tandis que mon souffle se
coupait. Plus d’une fois, on a peur pour Mika et ses compagnons, peur pour
Whisper et sa fille, on a terriblement peur que la situation ne s’arrange pas.
Et alors, quand après bien des rebondissements, retournements de situations et
coups de chance, tout est bien qui finit bien, on a une seule envie :
danser de joie ! On en oublie rapidement que le dénouement est « trop
gros pour être vrai », ça fait finalement parti du « contrat de
lecture » quand on se lance dans cette saga !
En bref, vous l’aurez bien compris, je suis
encore et toujours sous le charme de cette série, et je dévore chaque tome avec
un plaisir sans cesse renouvelé ! Je ne me lasse pas de cette saga, car
même si le schéma peut sembler « répétitif », on est loin, très loin,
du principe « on prend les mêmes et on recommence » … Tome après
tome, l’amour qui unit Mika à Whisper, et désormais aussi à Ora, se déploie, s’affermit,
et chaque malheur qui s’abat sur ce trio les rend plus forts ensemble. Cela
peut sembler bien « niais » et « guimauve » pour qui ne
voit les chevaux que comme de vulgaires bêtes tout juste bonnes à tourner en
rond dans un manège, mais pour tous ceux et toutes celles qui aiment
profondément les chevaux, c’est juste un véritable bonheur de les voir si liés !
Il est question de respect et de confiance réciproques, d’une véritable amitié où
chacun prend soin de l’autre … C’est très fort, et très émouvant par la même
occasion. Et à côté de cela, nous avons des scènes très drôles, et d’autres
très haletants, nous passons par absolument toutes les émotions, c’est un récit
complet, et c’est ainsi que le lecteur passe un merveilleux moment de lecture !
Et en redemande, une fois la dernière page tournée …
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