Le poison écarlate
Editeur : Harlequin
Collection : Darkiss
Nombre
de pages : 532
Résumé : Dans les geôles d'Ixia, Elena attend son
exécution. Mais c'est un étrange marché que lui propose Valek, le chef de la
sécurité d'Ixia, qui vient de l'arracher à sa geôle : elle sera exécutée le
jour même, ou deviendra goûteur du Commandant Ambroise, et risquera la mort à
chaque plat qu'elle goûtera. Pour être certain qu'elle ne s'enfuie pas, Valek
fait avaler à Elena une dose mortelle de Poussière de Papillon. Afin de rester
en vie, Elena devra chaque jour prendre l'antidote dont seul Valek connaît la
formule ...
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Un petit extrait -
« - Elena, tu m'as rendu fou. Tu m'as causé des ennuis considérables et j'ai déjà envisagé à deux reprises de te tuer.Le souffle de Valek dans mon oreille envoya un frisson le long de mon dos.- Mais je t'ai dans la peau, dans le sang... Tu as envahi mon cœur.- On dirait que vous parlez d'un poison.La confession de Valek m'avait à la fois choquée et transportée.- Exactement, dit-il. Tu m'as empoisonné. »
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Mon avis sur le livre -
Après vous avoir parlé de cette trilogie dans
une de mes précédentes chroniques, la présentant comme une de mes trois
sagas favorites, j’ai eu l’envie soudaine de la relire une énième fois. Délaissant
sans remords la pile à lire que je m’étais fixée pour cet été, j’ai donc sorti
le premier tome de l’étagère et, comme toujours, j’ai dévoré cette belle brique
de plus de cinq-cents pages en un peu moins d’une journée. Ne soyez pas
impressionnés par le nombre de pages de ce joli pavé : il se lit très
facilement et il est vraiment captivant ! Si vous aimez les personnages
torturés, les complots compliqués, les amitiés sincères et les romances
discrètes, n’hésitez plus : ce roman est fait pour vous !
Elana est condamnée à mort pour avoir tué le
fils du général Brazell, et attend avec résignation son exécution, hantée par
les souvenirs. Mais lorsqu’elle sort enfin des geôles dans lesquelles elle a
passé des mois, ce n’est pas pour être conduite à l’échafaud mais dans le
bureau d’un des dignitaires les plus puissants du pays : Valek, chef de la
sécurité d’Ixia et conseiller du Commandant. Celui-ci lui propose un marché qu’elle
ne peut refuser : il lui offre la possibilité d’échapper à la potence à
condition de devenir la gouteuse attitrée du Commandant Ambroise. Ce qu’il ne
précise pas, c’est que le poste s’accompagne d’une terrible épée de Damoclès :
la poussière de papillon, poison dont il est le seul à détenir l’antidote,
antidote qu’il devra lui donner quotidiennement … Mais cette mort sans cesse
repoussée n’est pas la seule préoccupation d’Elena : entre l’animosité de
la gouvernante Margg, la folie meurtrière du général Brazell et les menaces d’une
maitresse magicienne du pays voisin, elle ne sait plus où donner de la tête …
A vrai dire, il est terriblement difficile de
résumer fidèlement cette intrigue : elle est bien plus complexe et plus
riche qu’on ne peut s’y attendre au premier regard. Elena se retrouve au cœur de
plusieurs histoires imbriquées habilement les unes dans les autres. Au premier
plan, nous avons donc les manigances de Brazell, qui en plus de chercher à la
tuer pour venger son fils unique semble préparer quelque chose dans l’ombre,
ainsi que les menaces d’Irys, maitresse magicienne du pays voisin qui s’est
infiltrée en Ixia pour lui annoncer quelque chose qui va s’avérer bien
dangereux pour sa vie. Mais à côté de ces événements majeurs, il y a aussi l’amitié
avec Ari et Janco, deux soldats au grand cœur qui vont la prendre sous leurs
ailes, l’animosité de Margg, la gouvernante qui est prête à tout pour se débarrasser
d’elle, ainsi que sa relation compliquée et instable avec Valek, tantôt froid
et distant tantôt amical et prévenant, avec qui elle se dispute couramment mais
qu’elle finit par apprécier … Et en filigrane de tout cela, nous avons les réminiscences
de son passé, souvenirs qui nous conduisent à comprendre ce qui a conduit à la
mort de Reyad et qui hantent son esprit.
C’est l’équilibre entre tous ces éléments qui
font de ce roman une vraie perle qui peut plaire à tout le monde … et qui m’a
énormément plu ! Dans ce roman, nous avons un savant mélange entre le
fantasy, l’aventure et la romance. La fantasy avec le cadre, médiéval à
souhait, et la magie, discrète mais bien présente. L’aventure avec les
complots, les dangers, les rebondissements et les mystères. La romance, enfin,
qui vient s’ajouter délicatement à l’intrigue sans l’occulter. Le tout porté
par des personnages hauts en couleurs, terriblement humains et attachants.
Elena, notre narratrice, qui a autant de faiblesses que de forces, de qualités
que de défauts. Ari et Janco, les inséparables, qui sont une bouffée d’air
frais dans ce récit très sombre, symboles de l’amitié vraie et fidèle. Rand, qu’on
déteste autant qu’on plaint. Margg, qu’on déteste tout simplement. Le Commandant
Ambroise, un personnage vraiment intéressant avec un secret bien mystérieux. Et
enfin, surtout, Valek. Typiquement le genre de personnages que j’ai toujours
apprécié croiser dans un récit : énigmatique, paradoxal, mystérieux … mais
bien plus sensible qu’on ne le pense !
Comme souvent lorsque je chronique des livres
qui m’ont énormément plu, j’ai bien du mal à identifier les éléments qui ont participé
à ce coup de cœur et c’est vraiment flagrant dans le cas du Poison
écarlate : il y a
tellement de choses qui m’ont plus dans cette histoire que je peine à les
distinguer clairement. Quand j’essaye de me demander « Qu’est-ce que tu as
apprécié dans ce roman ? », la réponse est invariablement la même :
« Tout ». C’est le récit dans son ensemble qui me fait, avec toutes
ses subtilités, toutes ses particularités. J’ai aimé les personnages principaux
pour leur profondeur et leur humanité, l’intrigue pour sa complexité, la
romance pour sa discrétion. J’ai apprécié la narration, simple et fluide, sans fioritures,
ainsi que la richesse de l’univers créé par l’auteur. Mais, plus globalement, c’est
la combinaison entre tous ces éléments, ainsi qu’un petit quelque chose en
plus, un petit quelque chose indéfinissable, qui a rendu ce roman unique et
exceptionnel à mes yeux.
Une conclusion tout ce qu’il y a de plus
simple : un premier tome inoubliable, un coup de cœur indéniable. L’auteur
nous offre ici un récit très addictif car très épuré : pas de descriptions
interminables, pas d’introspections superflues, l’accent est ici donné à l’action
dans toute sa splendeur. Complots, trahisons, mystères et rebondissements
rythment les pages et les chapitres, qui se lisent à une vitesse folle. Mais l’auteur
semble également avoir eu à cœur d’écrire quelque chose qui se démarquera des
autres romans à destination des jeunes adultes : pas de coup de foudre
cliché entre les deux personnages principaux – l’évolution de leur relation se
fait très progressivement et d’une façon très intéressante –, des personnages
humains qui font des erreurs et qui doutent sans jamais tomber dans le pathos,
un univers bien plus sombre mais par conséquent bien plus riche et plus vrai.
Bref, un premier tome qui remplit parfaitement son rôle en donnant envie au
lecteur d’attaquer aussitôt la suite !
Ce livre a été
lu dans le cadre du Challenge de l’été 2016
(plus d’explications
sur cet article)
Ma trilogie favorite de tous les temps, j'adore cette saga plus que tout !
RépondreSupprimerRavie de rencontrer une autre adoratrice de cette trilogie alors :p
SupprimerIl a l'air super sympa, merci pour cette chronique ! :)
RépondreSupprimerMais de rien, merci à toi pour ton gentil commentaire :)
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