Le Grand Hiver
Editeur : Autoédition
Nombre
de pages : 160
Résumé : Et si les Celtes n’avaient pas perdu contre
les Romain ? Notre Histoire moderne en serait complètement changée ... Par voie
de conséquence notre Europe aussi ... C’est dans cette autre Europe que Lania,
étudiante, va voyager en Eurostar entre un Paris très mondain et une Britonnia
très naturelle, où cette nation celtique vit en toute indépendance dans une
Union Européenne actuelle.
Un grand merci à Delenn
Harper pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu
ce partenariat possible.
- Un petit extrait -
« J’avais remarqué que la difficulté apparaissait toujours lorsque nous luttions devant le changement. Mais si nous ne voulons pas que les choses changent, que tout reste comme avant, nous refusons l’évolution et le développement de ceux qui nous entourent si ce n’est de nous-même. Malheureusement, ce qui ne bouge pas meurt. »
- Mon avis sur le livre -
Généralement, j’ai besoin d’une bonne nuit de
sommeil pour faire le point sur ma dernière lecture et être en mesure de
rédiger ma chronique … Mais aujourd’hui, nulle utilité d’attendre : je
sais parfaitement quels sont les points que je compte aborder dans cet article.
Le plus délicat est de trouver comment formuler mon avis : l’autrice a été
tout simplement adorable en me proposant cet ouvrage en service de presse et en
acceptant de m’accorder un délai, et j’espère vraiment qu’elle ne m’en voudra
pas d’avoir dit « du mal » (c’est un bien grand mot : je ne fais
que dévoiler mon ressenti de lectrice, en toute honnêteté et sincérité, rien de
plus) de son livre ! Et cela d’autant plus que je veille farouchement à ne
pas présenter les « points négatifs » comme des critiques, mais bien
comme des conseils bienveillants …
Lorsque Lania reçoit une invitation – ou
plutôt une convocation – pour intégrer Avalonia, l’école du Pays d’été, afin
d’y étudier les Mystères Celtiques et devenir Prêtresse d’Avalon, elle ne sait
quoi en penser : doit-elle s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Est-elle
prête à tourner le dos à son quotidien pour embrasser la vie que cette missive
lui fait miroiter ? Qu’apprendra-t-elle à Britonnia, cette terre préservée
de la colonisation romaine où la nation celte continue à faire vivre les
coutumes et croyances ancestrales ?
C’est un tout petit résumé que je vous
propose aujourd’hui, comparé à ceux que je vous offre d’ordinaire … La
raison en est fort simple : je n’ai absolument rien de plus à y
mettre ! En effet, et c’est à mes yeux le plus gros problème de ce livre
qui se veut être un roman : il n’y a pas vraiment d’histoire. Le seul rôle
de Lania, narratrice et protagoniste, est de se rendre à Avalonia et d’assister
aux cours, puis de nous raconter son quotidien à Paris en attendant de
retourner écouter religieusement les enseignements de Niam … Plus des
trois-quarts de cet ouvrage sont constitués des retranscriptions des cours
magistraux de la directrice de l’école. C’est un peu comme si J. K. Rowling
s’était contenté de nous faire suivre l’intégralité des cours de Poudlard sans
faire vivre la moindre aventure à Harry : c’est intéressant les vingt
premières pages, et puis on fronce les sourcils en se demandant « et
alors ? où est le récit ? ». Quand un lecteur ouvre un
roman, même initiatique, il s’attend à lire une histoire, et non un manuel !
Or, c’est précisément l’impression que me
donne ce livre : l’autrice se contente de noyer le lecteur sous un océan
d’informations à propos des croyances et rituels celtiques, sans rien lui
offrir à côté ! Je ne pense pas avoir retenu le dixième de tout ce qui est
expliqué dans ce livre : c’est beaucoup trop pour être assimilable, et
tout l’intérêt que je ressentais au départ pour les mystères celtiques s’est
progressivement émoussé, vaincu par cette surcharge de renseignements … A
vouloir nous transmettre des connaissances encyclopédiques, l’autrice m’a
perdue : je ne comprenais au final plus grand-chose … et cela d’autant
plus que la même information était répétée à plusieurs reprises avec des
formulations différentes, m’embrouillant un peu plus à chaque fois. A vouloir
bien faire, à vouloir expliquer le monde dans lequel évolue son héroïne, l’autrice
en a fait trop : j’aurai amplement préféré en « savoir » un peu
moins sur le contexte mais avoir une vraie histoire, qu’un univers expliqué
dans ses moindres petits détails mais dans lequel il ne se passe rien de bien
palpitant pour un lecteur de fantasy ! Tout est question d’équilibre, et
il n’est pas vraiment respecté ici …
Sur le fond, donc, il y a quelques éléments à
revoir … Mais je pense que le plus gros problème vient de la forme : quelques
incohérences et contradictions viennent perturber la logique de l’histoire (l’exemple le plus
fragrant est le « Lania parle » alors que la suite montre bien que c’est
Niam qui parle ! dès le premier chapitre, le lecteur ne sait plus où il en
est …), et les nombreuses fautes d’orthographe, d’accord et de syntaxe viennent
achever le lecteur déjà bien perturbé ! Une fois encore, l’autrice a voulu
trop bien faire, et les formulations des phrases sont par conséquent bien trop
emberlificotées, rendant la lecture fort laborieuse … Si laborieuse que la
grande adepte des après-midi entières de lecture que je suis ne parvenait pas à
lire plus de cinq minutes d’affilée sans avoir besoin de faire une pause :
je n’arrivais pas à me plonger sereinement dans ma lecture, devant sans cesse
lutter pour comprendre ce que l’autrice a voulu écrire …
En bref, vous l’aurez compris : non
seulement je me suis sentie trahie par le résumé (qui mettait en avant ce côté « une
nation celtique moderne cohabitant avec notre culture romanisée … » et
promettait donc une histoire captivante), mais en plus j’ai eu toutes les
peines du monde à m’immerger réellement dans ce roman qui n’en est pas
réellement un … Si le prologue a su faire battre mon petit cœur de curiosité
(serait-ce une prophétie ? le récit tournerait-il autour de cette destinée
contre laquelle se battrait l’héroïne ?), la suite m’a rapidement fait
déchanter : Lania n’est pas un personnage au cœur d’une intrigue mais un
simple faire-valoir, un prétexte pour transmettre des connaissances par l’intermédiaire
de son statut d’étudiante. Quel dommage ! C’est toute chagrinée que j’ai
tourné la dernière page de ce livre : j’avais le sentiment d’être passée à
côté d’une belle rencontre, celle d’une histoire prometteuse et d’une lectrice
amoureuse. Car l’idée que l’autrice mettait en avant sur la quatrième de
couverture était bonne, excellente même, mais elle n’est au final absolument
pas exploitée … Quelle tristesse !
Ce livre
a été lu dans le cadre du Tournoi des 3 Sorciers
(plus
d’explications sur cet article)
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