vendredi 28 octobre 2016

Harry Potter and the Chamber of Secrets - J. K. Rowling



Harry Potter2, J. K. Rowling
Harry Potter and the Chamber of Secrets

Editeur : Bloomsbury (VO)
Nombre de pages : 359

Résumé : L’été que vient de passer Harry Potter a accueilli le pire anniversaire qu’il ait jamais vécu, de sombres avertissements de la part d’un elfe de maison nommé Dobby, ainsi qu’un sauvetage de chez les Dursley par son ami Ron Weasley à bord d’une voiture magique volante ! De retour à l’école de magie et de sorcellerie Poudlard pour sa seconde année, Harry entend d’étranges murmures résonnant dans les couloirs vides – et puis les attaques ont commencées. Des élèves se retrouvent pétrifiés comme s’ils s’étaient changés en pierre … Les sinistres prédictions de Dobby semblent être devenues réalités.

- Un petit extrait -

« - Dis-donc, murmura Harry à l'oreille de Ron, il y a une chaise vide à la table des profs... Où est Rogue ? […]
- Il est peut être malade ! Dit Ron, plein d'espoir.
-Ou peut-être qu'il à fini par démissionner, suggéra Harry, parce qu'on ne lui a toujours pas confié les cours de Défense contre les Forces du Mal.
- Il a peut-être été renvoyé ! s'exclama Ron avec enthousiasme. Tout le monde le déteste...
- Ou peut-être qu'il attend de savoir pourquoi vous n'êtes pas venus par le train, dit derrière eux une voix glacée. »

- Mon avis sur le livre -

Si l’on m’avait un jour prédit que je déciderais par moi-même de lire en anglais et que j’y prendrais plaisir, j’aurais très probablement éclaté de rire devant cet énergumène aux divinations étranges. Et pourtant … après avoir littéralement dévoré deux romans dans cette langue en même pas deux moi, et cela sans avoir besoin de me forcer pour attaquer mon chapitre quotidien, je suis bien obligée d’admettre que j’y prends gout ! Ce qui n’était au départ qu’un moyen d’améliorer mon niveau catastrophique (du moins, à mes yeux) en anglais – et, soyons un peu superficielle pour une fois, d’avoir de magnifiques illustrations de couverture –, s’est très rapidement métamorphosé en une véritable partie de plaisir. Et merci qui ? Merci Harry ! Je viens à peine d’achever ce second tome que le troisième est déjà en place sur la table de chevet, prêt à me faire rêver, rire et trembler comme l’ont fait ses prédécesseurs …

Les vacances sont bien longues et bien déprimantes pour Harry, qui se sent terriblement délaissé par ses amis dont il n’a reçu aucune lettre, et qui doit faire face à l’hostilité toujours plus forte des Dursley. Sa seule consolation, c’est de marmonner des « formules magiques » et de voir son cousin, son oncle et sa tante écarquiller les yeux de frayeur tout en vérifiant qu’aucune excroissance n’est venu déformer leur silhouette … mais voilà que bientôt, même ce divertissement lui est arraché, après que l’elfe de maison Dobby, venu l’exhorter à ne pas retourner à Poudlard où de terribles événements vont se jouer, ait utilisé la magie à son insu et que les Dursley aient appris d’une lettre du ministère de la magie qu’Harry n’était pas autorisé à utiliser cette dernière  en dehors de l’école. Enfermé dans sa chambre, il ne soit son salut qu’à l’apparition inopinée de Ron … à bord d’une voiture volante. Après plusieurs contretemps, les deux amis débarquent enfin à Poudlard et, échappant de peu à l’expulsion pour s’être fait remarqués à survoler l’Angleterre, ils sont fin prêts entamer leur deuxième année d’étude ! Mais les prédictions de Dobby s’avèrent exactes et Harry est bien déterminé à trouver qui – ou quoi – s’attaque aux élèves de l’école !

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : en plus de m’avoir totalement réconciliée avec l’anglais – nous étions fâchés l’un contre l’autre depuis au moins une bonne dizaine d’années –, ce second tome a définitivement plongé dans l’oubli toutes mes réticences et inquiétudes premières face à cette saga surmédiatisée. Bien plus sombre que le premier opus, que je considère finalement comme une très agréable introduction au monde fabuleux de la magie et à la mise en place des fondations de l’intrigue globale de la saga (présentation des personnages principaux et explications des événements antérieurs), celui-ci plonge rapidement le lecteur dans une ambiance plutôt angoissante : Harry qui se découvre des facultés qui semblent très mal vu dans le monde sorcier, des murmures qui précèdent de terribles attaques de la part d’un ennemi apparemment invisible, le passé qui refait surface sous la forme d’objets ensorcelés et de soupçons arbitraires … La tension monte progressivement, les mystères se font toujours plus insaisissables et les doutes de plus en plus grands. En plus de nous offrir de l’action à n’en plus finir, ce livre nous invite également à suivre les appréhensions d’Harry, que les insinuations de ses camarades et ses propres secrets ne cessent de troubler, tout en abordant délicatement le thème délicat de l’eugénisme avec la distinction Pure-Blood/Mudblood (n’étant pas parfaitement certaine de la formulation choisie par le traducteur pour ces termes, je préfère les laisser tels quels). Un roman jeunesse, certes, mais bien plus riche qu’on ne pourrait l’imaginer !

 Mais tout n’est pas sombre dans ce livre, loin de là et bien heureusement ! J’ai également beaucoup rigolé face à certaines scènes ou certains personnages. Entre Dudley qui court dans les jupons de sa mère dès qu’Harry prononce un ou deux mots se finissant en « us » (bien que ce « charmant » gamin m’exaspère au plus haut point par ailleurs), Ron qui est littéralement poursuivi par la malchance (même si j’avoue avoir été partagée entre l’hilarité et la pitié quand le pauvre s’est rendu compte que sa baguette était cassée), et Lockhart qui est tout simplement ridicule (surtout quand on fait du théâtre depuis dix ans et qu’on ne peut empêcher son esprit d’imaginer une mise en scène digne des comédies de Molière pour chaque intervention de ce personnage), il me semble tout simplement impossible de ne pas éclater de rire. Mention spéciale à la Saint Valentin avec les nains qui transmettent les déclarations d’amour … je crois que j’ai littéralement pleuré de rire quand Harry cherchait à se débarrasser de ce messager importun ! Je pense que la force de ce roman, et peut-être plus globalement de la saga en général (il me faudra encore quelques mois pour confirmer ou infirmer cette impression, le temps de venir à bout des cinq tomes restants), c’est cet équilibre entre le cocasse et le sérieux, cette association harmonieuse entre les situations comiques et la tension dramatique. C’est l’une des choses que j’apprécie énormément jusqu’à présent !

S’il ne s’agissait pas d’Harry, je me serais sans aucun doute permis de vous sortir une chronique de cinq pages Word de long pour vous convaincre de lire cette saga fantastique, mais sincèrement : à part les rebelles comme moi qui s’obstinent (stupidement, je sais) à refuser de suivre les « modes », qui n’a pas déjà lu Harry Potter ? Y-a-t-il encore des potentiels lecteurs à persuader ? Pour ces camarades de révolte contre la surmédiatisation, qui sont probablement bien cachés sous des armures pour ne pas affronter la colère des grands fans parfois trop … impliqués (et malheureusement, je rigole à peine : l’une des raisons qui m’a vraiment dissuadée de lire cette saga, au départ, c’était bien le comportement de ces fanatiques qui m’ont quasiment agressée quand j’ai déclaré ne pas faire – encore – partie de leur « communauté »), je vais vous rassurer : il n’y a absolument rien de diabolique dans ces romans qui puisse expliquer le comportement de ces acharnés ! Bien au contraire, j’ai passé un excellent moment de lecture et je peux affirmer sans aucun doute qu’il s’agit là d’un véritable coup de cœur. Magie, amitié et mystère sont au rendez-vous, pour le plus grand bonheur des petits et des grands ! Vivement la suite (que je vais d’ailleurs m’empresser d’aller débuter dans les trente secondes à venir) !

Ce livre a été lu dans le cadre de la Coupe des 4 maisons
(plus d’explications sur cet article)

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