Editeur : Autoédition
Nombre
de pages : 331
Résumé : Dwilom, vieux nain et maître brasseur,
n’est vraiment pas en veine. Alors qu’il effectuait un acheminement important
de tonneaux de bière jusqu’à Tamatur, la cité souveraine, le voilà maintenant
encombré d’un compagnon de voyage indésirable dont la bêtise est aussi profonde
que le gouffre qui lui sert d’estomac. Et comme si cela ne suffisait pas,
Dwilom va se retrouver mêlé à un sombre complot aux répercussions
inimaginables. Loin de là, à Borthalion, un frère et une sœur reviennent au
pays après de longues années d’absence. Mais de mystérieux meurtres sévissent
dans la région et semblent être les prémices d’une plus grande tragédie. Des
destins différents … (Voir le résumé complet)
Un grand merci à Forman pour
l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu ce
partenariat possible.
- Un petit extrait -
« Avoir le vertige pour quelqu’un qui prend tout le monde de haut … Elle est bien bonne celle-là ! J’te jure … »
- Mon avis sur le livre -
Il y a quelques années, alors que je
participais à un atelier d’écriture hebdomadaire, l’animateur nous avait
proposé un petit jeu fort intéressant. La consigne était fort simple : il
allait nous distribuer à chacun la trame d’une petite histoire qu’il nous
fallait rédiger à notre guise, du moment que nous ne modifions rien au
déroulement de l’intrigue, avec interdiction formelle d’en discuter avec les
autres participants … Pas une seule seconde nous n’avions imaginé qu’il nous
avait en réalité distribué rigoureusement le même scénario ! Nous ne nous
en sommes rendu compte qu’au moment de se lire mutuellement nos écrits ... et
nous avons alors constaté qu’au final, l’histoire avait beau être la même, nos
textes étaient vraiment différents : l’une l’avait rédigé à la manière d’un
thriller, l’autre en avait fait un récit historique, et je l’avais moi-même
inséré dans un univers de science-fiction ! C’est ainsi, grâce à la plume
de l’auteur, qu’une histoire au premier abord assez « classique »,
assez « banale », peut se transformer en quelque chose de vraiment
unique et innovant.
Dwilom est un vieux nain grincheux, mais il
est surtout l’un des maitres brasseurs les plus réputés de toutes les terres de
Vangual. Tandis qu’il se rend à Tamatur afin de vendre sa marchandise lors du
Festival de l’Alliance des cinq, il se fait attaqué par une bande de voleurs.
Bien qu’il lui coute de l’admettre, il ne serait pas sorti vainqueur de cette
embuscade sans l’aide d’un mowk, animal aussi gourmand qu’agaçant dont il ne
parvient plus à se débarrasser. Peu de temps après, il sauve un petit garçon,
rendu muet par un étrange collier de métal serti de symboles mystérieux. Le
vieux nain au grand cœur le prend alors sous son aile, bien décidé à l’aider et
à le protéger des nombreuses attaques de ses ravisseurs, qui semblent prêts à
tout pour le récupérer … Pendant ce temps, les jumeaux Carissa et Andéol
reviennent au pays après une dizaine d’années d’absence afin de rendre un
dernier hommage à leur père et assister au couronnement de leur frère ainé.
Mais une sombre magie semble à l’œuvre dans la région : les meurtres se
multiplient et les morts se relèvent … Se pourrait-il que tout soit lié ?
Rien qu’en lisant la quatrième de couverture,
j’ai su que j’allais passer un très bon moment de lecture : entre la
biographique totalement loufoque de l’auteur et le résumé incroyablement
saugrenu, je pleurais déjà de rire avant même de me plonger dans le premier
chapitre ! Car la grande force de ce roman, c’est bien son humour décapant :
des personnages complétement givrés (mention spécial au Comte Umstack et à son
cheval !), des situations burlesques à souhait (la relation … tumultueuse
entre Dwilom et le mowk donne naissance à des scènes vraiment drôles), des interventions
sarcastiques du narrateur (ce cher Andéol en prend pour son grade !) … J’ai
tellement rigolé que j’ai désormais des crampes aux zygomatiques ! On sent
que l’auteur s’est fait plaisir en écrivant cette histoire, et qu’il avait
envie de donner le sourire à ses lecteurs. Qu’il soit rassuré : il a
parfaitement réussi, cette lecture m’a fait un bien fou au moral et je compte
bien ajouter cet ouvrage à la liste des « romans antidépresseurs »
dans laquelle je pioche des titres lorsque je me sens devenir aussi déprimée
que ce cher Comte Umstack ! Plus d’une fois, je me suis exclamée « bon
sang mais c’est du n’importe quoi ce livre », tout en me disant « ce
serait un régal que de l’adapter au théâtre, ce roman » … voire même en
comédie musicale (ce n’est pas Phil Philandreux qui dirait le contraire …
même si je jure solennellement qu’il ne sera pas le compositeur) !
Cependant, l’auteur ne se contente pas de
nous faire rire. Derrière cette apparente légèreté se cache une histoire bien
plus sombre et complexe qu’on ne pourrait l’imaginer ... Petit à petit, tandis
que les deux histoires parallèles progressent, tandis que les morts s’accumulent
et que les attaques se multiplient, tandis que les mystères s’épaississent et
que les complots se dévoilent, l’ambiance se refroidit considérablement, au
point qu’on commence à avoir un peu peur de ce qui attend nos personnages,
auxquels on s’attache si rapidement ! On se doute que tout est lié, bien
qu’on se demande quel peut être le rapport entre ce petit garçon muet et les
massacres perpétrés à l’autre bout du continent … Pour tout dire, pendant une
grande partie du roman, on se demande bien où tout cela va nous mener :
tout comme les personnages, le lecteur navigue à vue, sans vraiment saisir l’imminence
et l’importance du danger qui approche, sans se douter une seule seconde de la
tournure que vont prendre les événements … Certains se lasseront peut-être, pestant
contre cette ribambelle de péripéties qui semblent n’avoir ni queue, ni tête,
ni intérêt, mais d’autres, comme moi, prendront plaisir à se laisser ainsi
mener en bateau ! Car c’est bien ce qui arrive, finalement : on était
bien loin de s’attendre à CA ! J’ai dévoré le dernier quart du récit en
une soirée, tellement j’étais captivée par ce rebondissement final, par cette
apothéose inattendue, par ces révélations insoupçonnées. Quelle surprise, quel
coup de théâtre !
En bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment
beaucoup aimé ce roman de fantasy qui ne ressemble à aucun autre. L’auteur a su
trouver un équilibre très atypique entre humour et noirceur, tant et si bien qu’on
ne peut classer ce récit ni dans la light-fantasy (car certaines scènes sont
vraiment gores, vraiment effrayantes) ni dans la high-fantasy (parce que l’histoire
n’est clairement pas assez sérieuse pour cela) … C’est un roman rafraichissant,
car l’auteur a fait le choix de l’extravagance, du burlesque, voire même de l’ubuesque
par moment, pour raconter cette histoire qui n’a finalement rien de drôle. L’heure
du combat entre le Bien et le Mal, entre la Lumière et les Ténèbres, a sonné …
et cela promet une suite bien plus épique, plus sinistre, plus captivante
encore. J’ai vraiment hâte de retrouver Dwilom, le Gamin et le mowk ainsi que
Carissa et le Comte Umstack ! En clair, c’est un livre fort sympathique qui
plaira à tous ceux qui ont envie de rigoler un bon coup … mais surtout à ceux
qui ont envie d’une histoire sans prise de tête ! Parce que ça fait
tellement de bien, parfois, de se laisser embarquer par un récit rocambolesque !
Ce livre
a été lu dans le cadre du Challenge de l’été 2018
(plus
d’explications sur cet article)
Ce livre
a été lu dans le cadre du Tournoi des 3 Sorciers
(plus
d’explications sur cet article)
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