Editeur : L’école des loisirs
Nombre
de pages : 13
Résumé : Mon père conduit un de ces camions-bus
qu’on appelle ici des dalla-dalla parce que, quand ils ont commencé à rouler,
ça coûtait un dollar pour aller n’importe où. Je l’adore! Grand-père m’en a
construit un en jouet. Les jours de repos, Papa m’emmène où je veux et nous
finissons toujours par arriver sur la plage, parce que nous habitons une île.
En regardant passer les bateaux et les avions, j’ai une idée: quand je serai
grand, j’irai loin, à bord de mon dalla-dalla volant!
- Un petit extrait -
- Mon avis sur l’album -
L’entrée en primaire, c’est bien évidemment
l’âge des premiers « grands » apprentissages, mais c’est également l’âge
où l’enfant commence à penser au futur : « Quand je serai grand, je
serai pompier ! », « Quand je serai grande, je serai maitresse ! »
… Avec ce petit album, très court mais très riche, Satomi Ichikawa emmène le
petit lecteur sur l’île de Zanzibar, au cœur de l’océan Indien, et lui fait
faire la connaissance d’un petit garçon très différent de lui, mais qui rêve
aussi …
Juma, notre petit narrateur, passe la
plupart de son temps chez son grand-père. En effet, son père est conducteur d’un
petit camion-bus et est donc quasiment tout le temps sur les routes pour
transporter les habitants de l’île un peu partout. Lorsqu’il apprend que son
grand-père était lui aussi conducteur de dalla-dalla, Juma est bien décidé à
suivre les pas de son père et de son grand-père ! Mais ce dernier espère
pour lui bien plus, remarque que ne comprend pas Juma … jusqu’à ce qu’il
apprenne que les avions peuvent conduire bien plus loin que les limites de l’île !
A partir de ce moment-là, c’est décidé : il sera conducteur d’un
dalla-dalla volant et partira découvrir le monde avec son père et son
grand-père !
Comme bien souvent avec Satomi Ichikawa, ce
petit album répond à plusieurs objectifs. Tout d’abord, faire rêver, faire
voyager par l’intermédiaire de quelques mots et de jolies illustrations. Les
dessins sont vraiment magnifiques, c’est un vrai régal que de les admirer !
Les illustrations sont très réalistes, elles sont riches en détails et accentuent
le dépaysement en mettant l’accent sur la sobriété et la pauvreté de la vie à
Zanzibar : les vêtements, l’habitat, les modes de transport sont mis en
évidence. Mais ces illustrations sont également pleines de vie, le jeu des
couleurs véhicule une ambiance à la fois très douce et très sauvage : pour
un peu, on sentira le vent chaud autour de nous et on entendrait les cris des pélicans !
Ensuite, cet album fait découvrir au petit
lecteur une autre culture : Juma vit sur une île bien loin de chez nous,
il a une autre couleur de peau, il est musulman … Son quotidien n’est pas le
même que celui des petits français, ses jouets non plus (sur une des planches,
on voit un petit garçon jouer avec un petit dalla-dalla fabriqué en matériaux
de récupération) … mais comme beaucoup d’enfants, Juma s’imagine un avenir et
veut découvrir le monde. Ces points communs entre Juma et le jeune lecteur, constituent
finalement le cœur de l’histoire et forment la base du message que cherche
finalement à faire passer cet album : on ne se ressemble pas tous, on ne
vit pas de la même manière, mais on est tous humains, avec les mêmes envies,
les mêmes sentiments … Tolérance et respect des différences par la
reconnaissance des ressemblances, voilà finalement ce à quoi conduit ce petit
récit si joliment illustré !
En définitive, il s’agit d’un album à mettre
entre toutes les petites menottes ! Il s’adresse tout particulièrement aux
très jeunes lecteurs : un vocabulaire simple, des phrases courtes, de
nombreux dialogues et exclamations … c’est vraiment un livre idéal pour les
premières lectures en autonomie ! Mais c’est également un album que l’on
peut introduire plus tôt en guise d’histoire du soir : l’histoire est
vraiment courte (environ treize pages à peine), les dessins sont riches en
couleurs et illustrent vraiment bien l’intrigue, il n’y a donc aucune raison
pour priver les plus petits de cette jolie histoire et de ce joli voyage !
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