Editeur : France Loisirs
Nombre
de pages : 255
Résumé : Le jour des deux ans de Thaïs,
Anne-Dauphine Julliand apprend que sa fille est atteinte d'un mal incurable.
Son récit bouleversant raconte le combat d'une famille et de son entourage,
émouvant réseau solidaire, tous unis pour une cause magnifique: rendre les
courtes années de Thaïs aussi belles que possible. Ils recevront en retour le
plus précieux des cadeaux : son irrépressible gout de la vie, sa joie et
son amour.
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Un petit extrait -
« Comment fait-elle pour tout endurer avec le sourire ? Où puise-t-elle cette paix et cette force pour supporter tant d’épreuves ? Bien sûr, on peut penser que ce n’est qu’une enfant. On peut se dire qu’elle n’a pas conscience de tout, qu’elle n’envisage pas l’avenir, qu’elle oublie vite les mauvaises expériences passées, etc. Oui, bien sûr. Mais il n’y a pas que cela, je le sens. Thaïs ne subit pas sa maladie, elle vit sa vie. Elle se bat pour ce qu’elle peut changer, elle accepte ce qu’elle ne peut éviter. Quelle sagesse ! Quelle leçon ! Cette petite fille force mon admiration. Je ne suis pas la seule à ressentir cela. L’infirmière en sortant lui dit doucement : "A tout à l’heure Princesse Courage." »
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Mon avis sur le livre -
Il m’est tout aussi difficile de chroniquer
ce livre qu’il m’a été compliqué de trouver le courage de l’entamer. En effet,
il ne s’agit pas là d’un roman, d’un récit de fiction, mais bien d’un
témoignage, du récit poignant d’une histoire vraie. Et quelle histoire ! Je
pense que vous l’aurez compris en lisant le résumé, l’issue de ce livre est
triste, très triste, ce qui explique ma réticence première à me lancer dans la
lecture : sensible et déprimée comme je suis, je n’étais pas certaine que
cela soit une bonne idée de m’imposer une dose de tristesse supplémentaire !
Mais finalement, bien que j’ai beaucoup pleuré, je ne regrette pas ma lecture,
et je vous explique tout de suite pourquoi.
Ce témoignage, c’est celui d’Anne-Dauphine,
mère d’un petit garçon de quatre ans, Gaspard, d’une petite fille de deux ans,
Thaïs, et d’un petit fœtus pas encore prêt à affronter le monde extérieur. Avec
des mots emplis de douceur et de poésie, elle nous livre son histoire, son combat
face à la maladie et la tristesse, sa bataille contre l’inéluctable et le
découragement. Avec beaucoup de tendresse et de légèreté, elle nous invite à
découvrir le quotidien de sa famille au cours des années qui ont suivies le
cruel diagnostic, une famille soudée dans l’épreuve qui va vivre au diapason
des crises et des hospitalisations, qui va connaitre des instants de peine mais
aussi des dizaines de petits bonheurs glanés au fil des mois.
La première chose que j’ai retenu de ce
livre, c’est l’idée de courage. Tout d’abord celui d’Anne-Dauphine et de son
mari, Loïc, qui doivent faire face à cette terrible réalité : ils
survivront à leur enfant. Ce n’est pas ainsi que les choses doivent se passer.
Ils ont eu des phases de découragement et de lassitude, mais ils ont su rester
soudés pour affronter ensemble cette épreuve. Le courage de Gaspard, qui
affronte avec beaucoup de maturité et de sagesse le déclin de sa petite sœur,
qui va veiller sur elle et va continuer de passer du temps avec elle. Mais
Gaspard a également ses instants de doute et de révolte, des moments d’insouciance
propres à l’enfance. Enfin et surtout, le courage de Thaïs elle-même. Du haut
de ses quelques années, elle va se battre avec acharnement contre cette maladie
qui lui prend tout : ses forces, sa parole et ses sens. Jusqu’à la fin,
Thaïs a le sourire aux lèvres, s’émerveillant et se réjouissant de tout : elle
passe outre sa maladie et profite de sa vie telle qu’elle est.
Un autre sentiment est omniprésent dans ce
livre : l’amour. L’amour que les parents donnent à leurs enfants, l’amour
qui unit les frères et sœurs, l’amour de cette toute petite fille si malade
pour la vie. Thaïs a offert le plus beau des cadeaux à tous ceux qui l’ont côtoyée :
un amour pur et parfait, un amour si puissant qu’elle n’avait pas besoin de l’exprimer.
Les mots, les gestes et les regards étaient inutiles : elle respirait l’amour
et le répandait tout autour d’elle. Il semblerait que Thaïs, au cours de sa
courte vie, ait été chargée d’une mission très importante : rappeler la
force et le pouvoir de l’Amour, inviter chacun à le disperser autour de lui et
à vivre de cet amour débordant.
Ce livre nous offre donc une merveilleuse
leçon de vie : malgré toutes les épreuves et les difficultés, toutes les
douleurs et les complications, cette famille a su profiter de tous les petits
instants de bonheur qui se sont présentés à elle. Un rire, une main tendue, une
lueur d’espoir. Ce témoignage nous appelle à apprécier pleinement la vie qui s’offre
à nous, à aimer ceux qui nous entoure et à ne pas songer uniquement aux
problèmes. En lisant ce livre, on est amené à se rendre compte que, de un, nous
ne sommes pas les seuls à avoir des soucis et que, de deux, d’autres ont
affaire à bien plus terribles que nous. L’auteur elle-même songe à ceux qui
souffrent encore plus qu’elle, et n’aime pas se plaindre et être plainte. Une
réflexion que chacun est libre de poursuivre après avoir refermé le livre …
Je pense qu’il n’est pas nécessaire que je
poursuive bien longtemps : ce livre a été un véritable électrochoc. C’est
à la fois si beau et si émouvant, si poignant et si triste, que les mots ne
suffisent pas à exprimer à quel point ce livre m’a marquée. Il y a tellement d’émotions
dans la narration, tellement de poésie dans les réflexions, qu’on ne peut
terminer cette lecture sans avoir usé quelques paquets de mouchoirs et avoir eu
quelques sourires. Ce récit est triste mais pas déprimant : on termine
avec une jolie lueur d’espoir et de tendresse. Merci madame Julliand pour ce
témoignage plein de douceur et d’amour.
Ce livre a été
lu dans le cadre du Challenge de l’été 2016
(plus
d’explications sur cet article)
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