mercredi 29 mars 2017

La guerre des clans, hors-série : Le secret de Croc Jaune - Erin Hunter



La Guerre des Clans, Erin Hunter
Hors-série : Le secret de Croc Jaune

Editeur : Pocket Jeunesse (PKJ)
Nombre de pages : 503

Résumé : Croc Jaune ne rêvait que de gloire et de combats. Elle s'est beaucoup entraînée pour devenir guerrière. Quand vient le jour de la cérémonie, à sa grande surprise, Croc Jaune comprend qu'elle ne verra jamais le champ de bataille ... Elle sera guérisseuse. Malgré sa déception, elle accomplit loyalement son devoir. Mais ses rêves sont hantés par une sombre prophétie et, peu à peu, Croc Jaune voit tous ses cauchemars devenir réalité ...



- Un petit extrait -

« - Où suis-je ? cria Croc Jaune. Est-ce le territoire du Clan des Étoiles ? Il y a quelqu'un ?
Peu après, un petit chat noir émergea de la pénombre. Il regarda longuement la guérisseuse et secoua la tête.
- Un guerrier arrive, miaula-il, un guerrier qui n'aurait jamais dû naître et qui mettra la forêt à feu et à sang. Et pourtant, le Clan des Étoiles est incapable de l'arrêter !
- Nous ne pouvons vraiment rien y faire ? se récria Croc Jaune, horrifiée.
- Une seule chose peut endiguer le flot de haine que ce guerrier maudit provoquera : le courage d'une mère acceptant sa destinée.
- Tu parles de mes petits ? hoqueta Croc Jaune. Que veux-tu dire ? Est-ce une prophétie ?
- Non, une mise en garde, murmura le matou avant de disparaître dans l'ombre. »

- Mon avis sur le livre -

S’il y a bien une saga que je relis au moins une fois par an, c’est bien La guerre des clans. Vu la longueur de la saga (actuellement 24 tomes sortis en français, ainsi que 4 hors-série et 9 récits illustrés), inutile de préciser qu’il me faut plusieurs semaines pour en venir à bout ! Mais ce sont des semaines livresques de pur bonheur : même lorsque cela ne va pas fort, relire cette saga me redonne toujours le moral et la motivation. Ayant décidée d’effectuer ce véritable marathon-lecture dans l’ordre chronologique, j’ai donc sortie de son étagère Le secret de Croc Jaune, se déroulant avant le début du premier cycle …

Petit Croc n’a qu’une ambition : devenir un jour la plus grande guerrière que le Clan de l’Ombre ait jamais connu. Devenue apprentie, Nuage de Croc s’entraine dur pour parvenir à réaliser son rêve. Tout au long de son apprentissage, la rivalité qui l’opposait à Nuage Gris, devenu Patte Grise une fois baptisé guerrier, se transforme en une complicité qui ne laisse aucun doute quant à leur avenir commun. Toutefois, peu de temps après son baptême de guerrier, Croc Jaune doit se rendre à l’évidence : son destin est de servir son Clan en tant que guérisseuse, non en tant que combattante. Ni en tant que reine. Et tandis que Croc Jaune trace douloureusement un trait sur son passé, une inquiétante prophétie transforme les rêves envoyés par le Clan des Etoiles en véritables cauchemars …

Croc Jaune a toujours été un de mes personnages favoris, en dépit de son sale caractère et de sa personnalité un peu bourrue d’ours des cavernes. Aussi, apprendre la sortie en français de ce hors-série a été une grande joie pour moi : j’allais enfin en savoir plus sur cette chatte au passé si mystérieux ! Et effectivement, on apprend énormément de choses à son sujet, dont certaines qui expliquent bien des choses se déroulant par la suite. Moi qui l’appréciait déjà auparavant, je dois admettre être encore plus attachée à elle depuis que j'ai lu ce hors-série : elle n’a clairement pas eu une vie facile, les tourments ont toujours fait partie de son quotidien, et voilà qu’une terrible prophétie lui fait craindre le pire. Parce que Croc Jaune n’est finalement pas cette chatte aigrie qu’on imaginait, elle est bien au contraire sensible et soucieuse du bonheur d’autrui, de l’harmonie et du bien commun.

Comme tous les livres de La guerre des clans, ce hors-série propose autant d’action que d’émotion.  J’ai pleuré, je l’admets sans honte, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps à plusieurs reprises. Certains passages sont tout simplement terriblement émouvants,  poignants, bouleversants, déchirants, parfois. Plus d’une fois, je me suis demandé comment des auteurs pouvaient faire ça à des enfants. Parce qu’il est finalement tellement facile d’oublier la classification jeunesse de ce livre : entre les batailles sanglantes et pas toujours victorieuses, les machinations macabres de certains chats en quête de pouvoir et de domination, les secrets familiaux aux conséquences tragiques et les prophéties lugubres commençant à se réaliser sous nos yeux effarés … les auteurs n’épargnent rien à leur lectorat. Tout n’est pas rose dans ce livre jeunesse, mais tout n’est pas noir non plus, bien heureusement : l’amour et l’amitié, la loyauté et la bienveillance sont également bien représentés, lueur d’espoir dans cette nuit noire.

Ce qui m’impressionne toujours lorsque je lis un quelconque volume de La guerre des clans, c’est la maitrise du rythme. En cinq-cents pages, il se passe finalement énormément de choses : Petit Croc devient Nuage de Croc puis Croc Jaune, qui elle-même passera du statut de guerrière à celui de guérisseuse après un second apprentissage. Et à côté de cela, le Clan connait des tas de changements, des grands bouleversements dont l’ampleur ne cesse de se développer. Et pourtant, à aucun moment, on n’a le sentiment que cela va trop vite, qu’il y en a trop : tout se tient, et tout arrive au bon moment. C’est vraiment époustouflant, cette capacité à gérer l’intrigue et la tension dramatique, à doser les moments d’action et ceux d’émotions ou d’introspections, bref,  à proposer au lecteur une histoire cohérente et menée d’une main de maitre. Une histoire qui, par ailleurs, est racontée par une narration des plus agréables : simple sans être simpliste, spontanée et fluide à souhait. Ça se lit tout seul, sans prise de tête, mais sans abrutir non plus : le vocabulaire reste recherché et la syntaxe est soignée. 

En bref, un hors-série qui ajoute énormément à la compréhension de l’intrigue globale de la série, mais qui peut difficilement se lire sans connaitre un minimum l’univers de La guerre des clans : ce n’est pas dans ce volume que sont expliquées en détails les coutumes et organisations des Clans. Mais clairement, pour tous ceux qui hésitent encore à se lancer dans ce hors-série, de crainte de ne rien y trouver d’intéressant, ne tergiversez plus : par ce livre, on en apprend plus sur Croc Jaune mais également sur le Clan de l’Ombre, sur comment ce dernier est devenu celui que Cœur de Feu va découvrir par la suite. Plus globalement, à vous tous qui ne savez pas encore si vous oserez vous plonger dans une saga considérée comme interminable : cessez vos interrogations et plongez-vous ! Cette histoire – celle de la saga – est vraiment passionnante, d’autant plus si vous aimez les chats !

dimanche 26 mars 2017

Top 10 : Mes personnages masculins préférés



- Top 10 : Mes personnages masculins préférés -

On ne va pas se mentir : on a tous des personnages chouchou, qu’on aime plus que tout, dont on pourrait parler pendant des heures avec des étoiles pleins des yeux. Des personnages pour lesquels on serait prêt à tout quitter, tout lâcher, pour pouvoir les rencontrer pour de vrais. Alors pendant quelques semaines, je vais vous parler personnages. Et on commence aujourd’hui avec mes dix personnages masculins préférés. Comme d’habitude, pas de classement à l’intérieur de ce top, j’ai tout simplement suivi l’ordre alphabétique des noms des auteurs … je pense que vous commencez à avoir l’habitude !

La semaine prochaine : Mes 10 personnages féminins préférés

Caliban Dan Salan
Tara Duncan, Sophie Audouin-Mamikonian


Caliban, c’est clairement l’un des meilleurs amis dont on puisse rêver : il est à la fois drôle et attentionné, loyal et courageux … Caliban, il me fait pleurer de rire bien souvent, mais aussi d’émotion parfois, car il est juste tellement attendrissant. Caliban, il laisse jamais tomber ses amis, il ferait n’importe quoi pour eux. Bon, et en plus, il a un renard comme familier, alors c’est forcément quelqu’un de bien.

Allian
L’Héritage des Darcer, Marie Cailler


Quand je pense à Allian, j’ai la chanson « Gentleman cambrioleur » en tête, parce que c’est vraiment ça : Allian, c’est un malfrat de la pire espèce qui a des manières d’aristocrate. Et j’adore ce décalage entre ces deux facettes, j’adore ses piques d’humour qui sont toujours toutes en finesse, j’adore sa manie de s’incruster sans gêne. En plus, il aime les chats, et les chats l’aiment, donc c’est un détail non-négligeable !

Orest
L’Héritage des Darcer, Marie Caillet


A un moment du récit, l’auteur compare Orest à une perle bien cachée dans une huitre très hermétique. J’approuve cette image. Orest, c’est quelqu’un qui se cache derrière une carapace de dureté, de froideur et d’agressivité … il se protège, en fait. Parce que dans le fond, c’est vraiment quelqu’un de super sensible, de gentil et d’attentionné. Il est certes bourru et grognon, mais c’est pas un méchant. Orest, je t’aime !

Newt
Le labyrinthe – James Dashner


Newt, c’est à la fois le pote super protecteur et celui que tu as envie de protéger. Il a vraiment cette ambivalence qui est terriblement craquante je trouve : d’un côté, il est celui vers qui tu peux aller quand ça va pas, parce que tu sais qu’il va t’ensevelir sous un plaid et te mettre un chocolat chaud dans les mains pour te remonter le moral, mais de l’autre … bah tu peux pas t’empêcher de le considérer comme un petit frère à protéger !

Augustus Waters
Nos Etoiles contraires, John Green


Je veux un Augustus Waters dans ma vie, voilà, c’est dit. Il est drôle, il est adorable, il est attentionné, il est courageux, il est parfait quoi. Je suis tombée sous le charme de son humour mordant, de son exubérance qui n’est finalement qu’une façon de déjouer le sort, de sa crainte de l’oubli … de cette fragilité bien cachée sous son optimisme débordant. Il est tellement attachant, vraiment !

Desmeon
Aeternia, Gabriel Katz


Desmeon, c’est l’ironie et la nonchalance incarnées dans un personnage. Desmeon, c’est le mec qui se promène avec deux rapières dans le dos, qui les dégaine à la vitesse de l’éclair pour massacrer tous ceux qui se trouvent devant son passage, puis qui retourne tranquillement sortir des blagues à deux balles devant le feu de camp. Normal, quoi. Il est insupportable mais étonnamment attachant !

Warner
Insaisissable, Tahereh Mafi


Encore une fois, on a ici un personnage tout en paradoxe … Warner, c’est censé être le grand méchant de l’histoire, mais au final, c’est quelqu’un de vraiment sensible et humain. Il n’y a qu’à voir la façon dont il s’occupe de ce pauvre chien abandonné pour s’en rendre compte ! Et il fait des déclarations d’amour merveilleusement belles, et puis il est loyal, et puis … bref, c’est pas un méchant méchant !

Severus Snape
Harry Potter, J. K. Rowling


Je pense que je n’ai même plus besoin de préciser pourquoi j’aime Snape : c’est un faux-méchant. En vrai, avant même de connaitre son histoire, j’l’aimais déjà, pour ses remarques cinglantes, pour ses entrées en scène clinquantes … Alors forcément, quand j’ai appris le fin mot de l’histoire, et bien … il est entré direct dans ce club très fermé des 10 personnages masculins préférés d’Aryia ! Bravo Snape !

Valek
Les portes du secret, Maria V. Snyder


Parce que Valek, tout simplement. Je devrais même pas avoir besoin d’en dire plus. Valek, il compile toutes les caractéristiques d’Allian, d’Orest, de Desmeon et de Warner, et ça fait de lui un des personnages les plus classes qu’il m’ait été donné de rencontrer au fil de mes lectures. Pour tout avouer, si je relis aussi régulièrement cette trilogie, c’est clairement pour lui, rien que pour lui.

Miles
Je t’ai rêvé, Francesca Zappia


Miles, c’est le gars du lycée que tout le monde connait mais que personne n’apprécie vraiment. Il est trop mystérieux, trop étrange, trop bizarre. Alors il fait rire et il fait peur à la fois. Mais Miles, c’est surtout le gars qui ne sait pas comment faire pour s’intégrer, se faire des amis, se faire apprécier tel qu’il est. Je me reconnais tellement en Miles, et c’est bien pour cela qu’il fait partie de mes chouchou : on est un peu pareils, au fond.

mercredi 22 mars 2017

ValL Bipolaire et plus si affinités - Valérie Labasse-Herpin



ValL Bipolaire et plus si affinités – Valérie Labasse-Herpin

Editeur : La Compagnie Littéraire
Nombre de pages : 128

Résumé : ValL travaille, elle a une famille, un mari, un jeune fils. Elle a donné le change tant qu’elle a pu, mais au prix de la pire solitude intérieure. Et puis, un jour, c’est le diagnostic: « Bipolaire à tendance schizophrène » ! Symptômes présents, dépressions cycliques, médicaments depuis longtemps déjà… « Avouer sa maladie est un grand pas vers la guérison » nous dit l’auteur. Et c’est, là aussi, le but de l’écriture.



Un grand merci aux éditions La Compagnie Littéraire pour l’envoi de ce volume et à la plateforme Livraddict pour avoir rendu ce partenariat possible.

- Un petit extrait -

« Si je fais le bilan de mes 48 ans, il est clair que vous comprendrez pourquoi je déteste qu’on me demande « tu vas bien ? » Car si je récapitule, entre mes années d’insomnie, mes nuits à rester les yeux ouverts, mes cauchemars, mes phobies en veux-tu en voilà, mes angoisses à gogo, mes obsessions hilarantes, Terry et David mes hallucinations quotidiennes, ma bipolarité intense, ma fatigue épuisante, ma période vin et champagne au petit-déjeuner, mon penchant pour jouer les Arsène Lupin, ma passion pour les jeux d’argent, Mary, mon dédoublement de personnalité depuis l’âge de 20 ans, avec laquelle j’ai dû partager mon temps et mon énergie. Si je rajoute la vie normale d’une femme, ma famille, mes déménagements, mes voyages, mon travail, ma passion pour la politique, mes créations, mes visites interminables chez le psy, mes fausses couches, mes amis, puis les soucis de tout le monde, eh bien je mérite une médaille. »

- Mon avis sur le livre -

Je ne lis pas souvent de témoignages, mais lorsque j’ai vu celui-ci dans les partenariats Livraddict, je n’ai pas hésité. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un témoignage d’une femme atteinte de deux troubles psychiatriques (la bipolarité et la schizophrénie) et que, vous l’aurez compris, c’est un sujet qui me touche personnellement et m’intéresse donc particulièrement. De plus, il s’agit d’un témoignage assez court, d’une centaine de pages, et vu mon emploi du temps chargé du moment, cela me semblait idéal ! Bref, j’attendais plutôt beaucoup de ce témoignage … et je dois bien avouer que je ne sais finalement pas trop quoi en penser.

Valérie souffre donc de bipolarité. Qu’est-ce que le trouble bipolaire ? Pour résumer simplement, il s’agit d’une maladie psychiatrique (n’ayons pas peur de ce mot) qui entraine des variations cycliques d’humeur disproportionnées. C’est-à-dire que, pendant quelques mois par exemple, la personne malade va ressentir une exaltation proche de l’hystérie, d’une excitation incontrôlable … phase qui sera suivie d’une période dépressive. Et le cycle reprend à zéro quelques mois plus tard. Mais Valérie souffre également de schizophrénie et de dédoublement de la personnalité. Et non, ce n’est pas la même chose, même s’il arrive effectivement assez fréquemment que les malades souffrent des deux. Les symptômes majeurs de la schizophrénie sont les hallucinations, le sentiment de persécution  ainsi que des difficultés de communication avec autrui. Et en parallèle, Valérie a un déboulement de la personnalité, qui a donné naissance à Mary, ce elle qui n’est pas elle. 

Tout cela, Valérie nous le décrit bien. Très bien, même : au fil des pages, on découvre progressivement ces différents symptômes et surtout leurs répercussions sur la vie de Valérie et de sa famille. On découvre les enchainements, aussi, entre toutes ces manifestations de ses maladies. Parce que, parfois, une chose en entraine une autre, et c’est le début d’un cercle vicieux dont elle ne sait comment se sortir. Mais à travers ses mots, on comprend également la douleur, la solitude. Parce que Valérie a caché tout cela à tout le monde, ou presque. Elle a tout gardé en elle, pour elle. Pour ne pas inquiéter ses proches. Pour ne pas être définie par sa maladie aux yeux des autres. Mais peut-être aussi, comme on le remarque rapidement, parce que finalement, Valérie aime cette maladie, aussi étrange que cela puisse paraitre. 

Et on arrive ici au point qui m’a dérangé lors de ma lecture : la personnalité de Valérie. Dans ce livre, Valérie a fait le choix de la sincérité absolue : elle ne tait rien au lecteur, elle se dévoile enfin, et totalement. Le meilleur comme le pire. Et le pire, elle l’assume, elle n’en a pas honte, voire même, elle en est fière, heureuse. Grâce à sa maladie – oui, c’est ainsi que c’est décrit –, elle a su comment manipuler, mentir, trahir … les autres. Et elle aime ça. En toute âme et conscience. Parce qu’il faut bien dissocier ici ce besoin maladif de manipuler les autres, qui arrive fréquemment aux malades atteints de ces troubles, et l’appréciation qu’on a de ses actes une fois la transe terminée et la lucidité retrouvée. Et ce qui m’a dérangée chez Valérie, c’est clairement ce côté de son caractère : là où d’autres auraient rétrospectivement honte de ce qu’ils ont pu réaliser pendant cette phase « hors de contrôle », elle, elle avoue aimer cela. Donc voilà, je loue sa sincérité, mais la morale que j’ai reçue de mes parents durant mon enfance fait que je suis vraiment gênée par cet aveu.

Valérie nous parle comme elle le ferait sur la terrasse d’un café : simplement. Elle ne s’embarrasse pas de longues phrases alambiquées. Elle nous raconte ce qu’elle a à nous dire, elle ne l’enjolive pas, ne le met pas en scène. Elle se confie à nous, tout simplement, tout spontanément, avec les mots qui viennent. J’aime cette sobriété, ça correspond vraiment au genre du témoignage, je trouve : l’important, ce n’est pas faire de belles phrases littéraires digne des plus grands romanciers, mais de se livrer, tout simplement. Mais, et j’ai trouvé ça assez sympathique même si je ne lis pas beaucoup de poésie, chaque « chapitre » commence par un poème. Ce sont donc ces petits interludes poétiques qui apportent cette touche de « beauté littéraire », on va dire, qui compensent la simplicité qui règne dans le reste de l’ouvrage. C’est un petit plus pour ceux qui ont la sensibilité poétique !

En bref, Valérie Labasse-Herpin nous offre ici un témoignage vibrant de sincérité qui aide le lecteur à mieux comprendre cette affection peu commune et peu connue. D’ailleurs, pour ceux que cela intéresse, un ami à moi vient de m’apprendre qu’il existait un nom pour cette « association » entre trouble bipolaire et schizophrénie : il s’agit du trouble schizo-affectif, aussi appelé schizophrénie dysthymique.