dimanche 19 novembre 2017

Dalla-dalla - Satomi Ichikawa



Dalla-dalla, Satomi Ichikawa

Editeur : L’école des loisirs
Nombre de pages : 13
Résumé : Mon père conduit un de ces camions-bus qu’on appelle ici des dalla-dalla parce que, quand ils ont commencé à rouler, ça coûtait un dollar pour aller n’importe où. Je l’adore! Grand-père m’en a construit un en jouet. Les jours de repos, Papa m’emmène où je veux et nous finissons toujours par arriver sur la plage, parce que nous habitons une île. En regardant passer les bateaux et les avions, j’ai une idée: quand je serai grand, j’irai loin, à bord de mon dalla-dalla volant!

- Un petit extrait -


- Mon avis sur l’album -

L’entrée en primaire, c’est bien évidemment l’âge des premiers « grands » apprentissages, mais c’est également l’âge où l’enfant commence à penser au futur : « Quand je serai grand, je serai pompier ! », « Quand je serai grande, je serai maitresse ! » … Avec ce petit album, très court mais très riche, Satomi Ichikawa emmène le petit lecteur sur l’île de Zanzibar, au cœur de l’océan Indien, et lui fait faire la connaissance d’un petit garçon très différent de lui, mais qui rêve aussi … 

Juma, notre petit narrateur, passe la plupart de son temps chez son grand-père. En effet, son père est conducteur d’un petit camion-bus et est donc quasiment tout le temps sur les routes pour transporter les habitants de l’île un peu partout. Lorsqu’il apprend que son grand-père était lui aussi conducteur de dalla-dalla, Juma est bien décidé à suivre les pas de son père et de son grand-père ! Mais ce dernier espère pour lui bien plus, remarque que ne comprend pas Juma … jusqu’à ce qu’il apprenne que les avions peuvent conduire bien plus loin que les limites de l’île ! A partir de ce moment-là, c’est décidé : il sera conducteur d’un dalla-dalla volant et partira découvrir le monde avec son père et son grand-père !

Comme bien souvent avec Satomi Ichikawa, ce petit album répond à plusieurs objectifs. Tout d’abord, faire rêver, faire voyager par l’intermédiaire de quelques mots et de jolies illustrations. Les dessins sont vraiment magnifiques, c’est un vrai régal que de les admirer ! Les illustrations sont très réalistes, elles sont riches en détails et accentuent le dépaysement en mettant l’accent sur la sobriété et la pauvreté de la vie à Zanzibar : les vêtements, l’habitat, les modes de transport sont mis en évidence. Mais ces illustrations sont également pleines de vie, le jeu des couleurs véhicule une ambiance à la fois très douce et très sauvage : pour un peu, on sentira le vent chaud autour de nous et on entendrait les cris des pélicans !  

Ensuite, cet album fait découvrir au petit lecteur une autre culture : Juma vit sur une île bien loin de chez nous, il a une autre couleur de peau, il est musulman … Son quotidien n’est pas le même que celui des petits français, ses jouets non plus (sur une des planches, on voit un petit garçon jouer avec un petit dalla-dalla fabriqué en matériaux de récupération) … mais comme beaucoup d’enfants, Juma s’imagine un avenir et veut découvrir le monde. Ces points communs entre Juma et le jeune lecteur, constituent finalement le cœur de l’histoire et forment la base du message que cherche finalement à faire passer cet album : on ne se ressemble pas tous, on ne vit pas de la même manière, mais on est tous humains, avec les mêmes envies, les mêmes sentiments … Tolérance et respect des différences par la reconnaissance des ressemblances, voilà finalement ce à quoi conduit ce petit récit si joliment illustré ! 

En définitive, il s’agit d’un album à mettre entre toutes les petites menottes ! Il s’adresse tout particulièrement aux très jeunes lecteurs : un vocabulaire simple, des phrases courtes, de nombreux dialogues et exclamations … c’est vraiment un livre idéal pour les premières lectures en autonomie ! Mais c’est également un album que l’on peut introduire plus tôt en guise d’histoire du soir : l’histoire est vraiment courte (environ treize pages à peine), les dessins sont riches en couleurs et illustrent vraiment bien l’intrigue, il n’y a donc aucune raison pour priver les plus petits de cette jolie histoire et de ce joli voyage !

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